« L’IMT Mine Alès, restera a jamais pour tous les Alésiens, l’école des Mines d’Alès », confie la directrice de l’établissement, Assia Tria. Fondée en 1843 dans le but de former des cadres pour l’industrie minière locale, « cela fait 180 ans que l’école et sa réputation apportent à Alès une renommée à l’échelle nationale », ajoute-t-elle. En intégrant le réseau IMT en 2017, l’école des Mines d’Alès a accéléré sa croissance et son rayonnement. Elle fait maintenant partie d’un réseau de 8 Grandes écoles d’ingénieurs qui forment près de 13 600 étudiants dans l’Hexagone.
Première femme directrice d’IMT Mine Alès depuis sa création et seule femme à diriger l’une des 8 écoles du réseau IMT, Assia Tria a beaucoup d’ambition pour les années à venir et indique que l’école est « en pleine transition ». Parmi ses principaux objectifs : décloisonner l’établissement, l’ouvrir sur la France et le monde, mais aussi augmenter le nombre d’étudiants diplômés chaque année, ainsi que le taux d’inscription des filles. « Elles représentent actuellement 37 % des 1 500 étudiants de l’école, ce qui est un record par rapport aux années précédentes », précise la directrice.
Des parrains aux parcours inspirants
Pour valoriser sa modernité et donner des exemples concrets à ses étudiants, l’école des Mines d’Alès a choisi pour cette nouvelle promotion, deux parrains très actifs sur le territoire alésien. Jalil Benabdillah, vice-président de la Région Occitanie délégué au développement économique, et Aziz Aït Amer, directeur général de la société SDTech Groupe, incarnent des parcours de réussite portés par l’école. Étudiants étrangers à l’école des Mines d’Alès, ils ont poursuivi leurs études vers un doctorat, puis ont entrepris de créer une entreprise et sont restés sur le bassin pour contribuer à faire vivre la région d’Alès. « Je me souviens avoir participé aux 150 ans de l’école en tant qu’élève », raconte Jalil Benabdillah. « L’école m’a fait tel que je suis. Un pur produit d’IMT Mines d’Alès et j’en suis très fier », poursuit le vice-président de la Région Occitanie.
Placée au 16e rang du palmarès 2023 de L’Étudiant qui évalue 169 écoles d’ingénieurs, l’École des Mines d’Alès « n’est plus choisie au hasard ou par dépit », indique Christophe Rivenq, 1er adjoint au maire d’Alès et président de l’Agglomération. En effet, lorsque de futurs potentiels étudiants sont sondés, l’école remporte de plus en plus de “duels” contre les autres écoles nationales supérieures spécialisées dans le même domaine, à l’image de l’INSA par exemple, ou de Grenoble EM.
Un moment de célébration et un événement culturel
Pour ses 180 ans, l’école célèbre son évolution, mais fait aussi la part belle à la science et à la culture qui ont une place importante à Alès. Premier temps fort de ces festivités, la Journée Portes Ouvertes du 23 septembre. Le gâteau prévu pour 500 personnes sera dégusté à 16 h sur le site de Croupillac de l’IMT.
Attachée à la tradition, Assia Tria a gardé en mémoire les grandes fêtes de la Sainte-Barbe données en centre-ville lorsqu’elle était enfant.
C’est donc dans l’après-midi du 4 décembre, jour de Sainte-Barbe, que les élèves défileront jusqu’au Théâtre du Cratère. Comme l’a indiqué Christophe Rivenq, les festivités seront ouvertes gratuitement à tous les Alésiens, qui ont « un attachement indéfectible à l’École des Mines ». Organisé par l’orchestre de l’école des Mines et le Conservatoire, environ 60 musiciens, mais aussi des chanteurs sont attendus lors de ce grand spectacle. Ils reprendront, entre autres, plusieurs chefs-d’œuvre de la comédie musicale tels que Le Fantôme de l’Opéra ou West Side Story. Une passerelle entre l’IMT et le Conservatoire d’Alès Agglomération réalisée avec audace, qui mise sur la motivation et l’appétence pour le dépassement de soi connu des élèves ingénieurs. Une occasion, peut-être, de faire naître des vocations chez les plus jeunes…