À peine la Mine Témoin ouvrait-elle ses portes le 11 juillet, que déjà, le public se pressait pour visiter ce site, rappelant, avec une vérité saisissante l’épopée de la mine qui, durant plusieurs décennies, a rythmé la vie des Cévenols.
La visite démarre par un film retraçant l’extraction minière débutée en 1890 et ses enjeux économiques. Chacun peut alors mesurer à quel point l’histoire de cette industrie était faite de défis relevés au quotidien. Mais l’impatience se lit déjà sur les visages au moment de recevoir charlotte et casque, prémices d’une “descente” imminente vers le “fond”.
La quinzaine de visiteurs, sur les indications du guide, Benoît, se presse au pied du chevalement pour pénétrer, dans la “cage”, nom donné par les mineurs, à cet ascenseur vertigineux qui les propulsait vers les entrailles de la terre. L’effet est saisissant. Lumière pâle, défilement des parois de roche, secousses, vibrations, bruit permanent, tout invite à profiter de ces sensations vécues au quotidien par les “gueules noires”.
La fierté d’une profession
À l’entrée de la galerie, Benoît entame la balade souterraine par ce qui faisait la vie des mineurs et de leurs familles. Chacun des postes de travail, du XIXème à nos jours, recréés dans ce boyau de 700 mètres de long, anciennement mine école, datant de 1945, sont autant de témoignages des difficultés, mais aussi de la fierté de toute une profession.
Anthony, petit Perpignanais de tout juste dix ans, s’étonne de trouver un cheval dans la mine. « Il restait tout le temps au fond ? », questionne le garçon surpris d’apprendre que des enfants de son âge étaient chargés de s’occuper des chevaux. Pour Anthony, c’est sûr, « cette visite est très différente de celle des grottes que j’avais visitées avant. Ici c’est moins naturel, tout est tourné vers le travail ».
Pendant plus d’une heure, le groupe serpente dans la pénombre, apprenant à se familiariser avec les coups de poussier, les coups de grisou, mais encore le cheminement marchant ou l’esprit de solidarité qui unissait les mineurs.
Un témoignage pour les générations futures
Roger et Nathalie, deux Normands en vacances à Alès, avaient déjà visité une mine de charbon. C’était au Pays de Galles. « Cette visite ici à Alès, est très intéressante. Nous voulions déjà découvrir la Mine Témoin l’an passé. Quand nous avons vu qu’elle était ouverte cette année, nous n’avons pas hésité », explique le couple.
Cette plongée dans l’histoire d’une profession est aussi un retour sur le patrimoine industriel d’un territoire qui, tout en dirigeant son regard vers un autre avenir et d’autres défis économiques, ne perd par de vue son identité et celle de ses populations. C’est le sens de la présence de Roméo, six ans, venu avec Mireille sa grand-mère. « Nous sommes Alésiens et je tenais à montrer ce site à mes petits-enfants car il me semble important de transmettre le témoin aux jeunes générations. La Mine Témoin est un outil indispensable pour pérenniser notre histoire », estime Mireille.
En pratique
Ouverture du mercredi au dimanche
- Août : de 10h à 19h non stop (départ de la dernière visite à 17h30) / Nocturnes tous les mercredis, toutes les 1/2 heure à partir de 19h. Dernier départ 22h, réservation obligatoire (04 66 30 45 15 ou par mail : contact@mine-temoin.fr)
- Septembre et octobre : de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h (départ de la dernière visite à 16h30)
- Adultes : 9€
- Enfants 6 – 12 ans : 5,50€
- 13 – 18 ans : 6,50 €
- Gratuit pour les moins de 6 ans
Les nocturnes : visites animées de l’été
Pour mieux vous faire replonger dans l’histoire minière cévenole, la Mine Témoin d’Alès propose, tous les mercredis de l’été à partir de 19h, une série de visites animées en nocturne avec projections et comédiens. (réservation obligatoire, tél. 04 66 30 45 15)
- Tarifs : Adulte : 14 € Adolescent 13 à 18 ans : 7,50 € Enfant de 8 à 12 ans : 6,50 €
Mine Témoin d’Alès
Adresse
Chemin de la Cité Sainte-Marie, Rochebelle, 30100 Alès
Téléphone
04 66 30 45 15
Courriel
contact@mine-temoin.fr