« L’Observatoire ne se contente pas de collecter des chiffres : il leur donne du sens », explique Samar Sayeb, qui en est la responsable. À partir de sources variées, comme des données publiques (Insee, Ademe, France Travail, etc.), des études sectorielles et des experts (Ciheam, Mouvement Impact France, etc.), un processus d’analyse et d’interprétation transforme les chiffres en indicateurs ciblés. « Nous en
avons créés plus de mille pour le territoire d’Alès Agglomération, qu’il faut actualiser sans cesse, car les données sont vivantes et évolutives », précise Samar Sayeb.

Pour les élus, l’Observatoire est un appui précieux : « Les informations qu’il produit servent à mieux préparer les politiques publiques, en orientant les stratégies d’aménagement du territoire, les actions en faveur de l’emploi ou encore les dispositifs de soutien sectoriels », partage Annick Le Lan. Mais il guide également les entrepreneurs, porteurs de projet et acteurs économiques locaux. Grâce à des publications accessibles sur le site d’Alès Myriapolis, les porteurs d’initiative peuvent mieux connaître leur environnement, réaliser des études de marché ou affiner leur stratégie avant de se lancer. « L’objectif est d’offrir aux décideurs, qu’ils soient publics ou privés, la possibilité de baser leurs choix sur des données réelles plutôt que sur des impressions générales ».

L’Observatoire Alès Myriapolis travaille par exemple avec la Mission Locale Jeunes d’Alès Pays Cévennes pour mieux comprendre les situations des jeunes sans emploi ni formation et adapter les actions d’accompagnement. Il contribue aussi au Projet Alimentaire Territorial en analysant les effets du changement climatique sur l’agriculture locale, afin d’identifier les fragilités et les pistes d’adaptation. Ses notes de conjoncture économique offrent par ailleurs un suivi régulier de l’activité et de l’emploi, servant de véritables indicateurs pour éclairer les décisions locales.