Mens sana in corpore sano. Pour atteindre ses objectifs de retour en National 1, l’Olympique d’Alès en Cévennes (OAC) fait sien le précepte latin qui dit qu’il est nécessaire d’avoir « un esprit sain dans un corps sain ». Une formule à prendre au sens propre comme au sens figuré. Le club ne parle plus uniquement d’équipe première, de transferts, de play-off ou de montée. « Notre projet de football, qui est de retrouver le plus haut niveau du championnat National d’ici quatre ans, nous l’envisageons de manière globale, en l’inscrivant dans une dimension sociale forte, avance Philippe Mallaroni, manager général du club. Que ce soit en pensant à court terme, avec des efforts sur le recrutement bien entendu. Mais aussi en travaillant à long terme sur la valeur affective du club auprès des supporters et plus généralement des habitants de l’Agglo, sur les partenariats d’entreprises, sur notre relation avec la municipalité d’Alès et bien entendu aussi sur la formation des jeunes joueurs qui constituent la relève ».
Former les esprits aux valeurs humaines
Sur ce dernier point, l’OAC tente une nouvelle approche : proposer du soutien scolaire aux adolescents pour leur permettre de s’entraîner plus sereinement. « Pour les quatre-vingts jeunes joueurs des catégories U14 à U18, ce sont trois entraînements hebdomadaires minimum, plus les compétitions le dimanche, explique Jean-Marie Pasqualetti, directeur sportif de l’OAC. Se mettre sur les devoirs en rentrant tard le soir ou s’avancer lorsque l’on n’a que le samedi de disponible, ce n’est pas évident et, pour les parents, ça peut être un frein ».
Une convention de partenariat a donc été signée le 20 janvier avec l’IMT Mines Alès. Quatorze élèves-ingénieurs proposent un tutorat personnalisé et gratuit aux joueurs qui ressentent des difficultés pour concilier sport et études. Un soutien de deux heures tous les jeudis, pour le moment en visio, qui ne se limite pas uniquement aux mathématiques et aux sciences. « Nous sommes très attentifs aux aspects éducatifs de notre sport : pour faire de bons footballeurs, il est indispensable de former les esprits aux valeurs humaines, insiste Philippe Mallaroni, qui travaille avec toute la confiance du président Didier Bilange. Il ne faut jamais oublier que le football doit demeurer un jeu où le plaisir est dominant et où les valeurs de respect et de solidarité doivent être toujours maintenues et même développées ».
Sur cet élan et pour aller encore plus loin, l’OAC a entamé des discussions avec des chefs d’établissements scolaires d’Alès Agglomération pour recréer des sections sportives que l’on appelait autrefois “classes à horaires aménagés”.