Cédric O, secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques, est venu en visite à Alès, à l’invitation de Thierry de Mazancourt, directeur de l’IMT Mines Alès, deux anciens de l’entreprise Safran.
Les professeurs et étudiants de l’IMT ont donc profité de cette visite opportune du ministre, en vacances dans la région, pour évoquer leurs projets high-tech : la plateforme mécatronique a dévoilé ses conceptions autour de la robotique et le département PRISM ses avancées en matière d’intelligence artificielle autour des enjeux médicaux.
« La transition écologie ne peut pas se faire sans le numérique »
Lors d’une rencontre sur le site de Clavières, à Alès, les élèves et professeurs ont développé leur modèle d’enseignement ultra-numérisé qui s’est montré particulièrement performant lors du confinement.
Les étudiants ont su montrer avec pertinence leurs interrogations face à l’impact du numérique et de la dématérialisation de la vie étudiante sur l’environnement, tout comme leurs inquiétudes face à la dépendance aux technologies anglo-saxonnes utilisées dans la vie quotidienne, comme les plateformes vidéo ou les solutions de visioconférence très utilisées lors du confinement.
Les réponses du ministre n’ont laissé aucun doute sur l’indispensable transition numérique : « Il ne peut pas y avoir de transition écologique sans transition numérique forte. Plus nous collecterons de données, plus le monde sera connecté, et plus nous pourrons optimiser nos dépenses que ce soit en matière d’énergie, d’agriculture ou d’écologie », a indiqué Cédric O.
La formation au numérique, l’outil de conquête des emplois de demain
Le ministre a reconnu que le numérique détruisait certains emplois, mais il a fait savoir que le solde en matière de création d’emplois grâce au numérique est positif : « En 2019, c’est dans le numérique que se sont créés le plus d’emplois. C’est LE domaine d’embauche de demain. Nous devons penser aux reconversions comme à la formation en général, et ce quel que soit le niveau de compétence », a défendu le secrétaire d’État.
Accueilli à Digit’Alès, le campus du numérique, par Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, et Max Roustan, maire d’Alès, Cédric O a pu constater les vertus de l’écosystème alésien où instituts de formation et entreprises sont intrinsèquement liés. Un échange nourri s’est instauré avec les élus et les entrepreneurs, notamment Michel Mercier, maire de la commune du Martinet, regrettant devoir sortir de sa mairie pour passer un appel. « Le déploiement de la 4G est poussif, la 2×2 voies Alès-Nîmes n’est pas terminée, le train a été reculé de trente minutes, la ligne en cuivre est plus que vieillissante… Nous ne sommes pas des mendiants, mais le territoire a besoin d’être correctement connecté numériquement au reste du pays pour se développer », a exprimé Alexandre Coulet, président de Leader Alès et dirigeant de S Group.
Christophe Rivenq, Max Roustan et Aimé Cavaillé (vice-président d’Alès Agglomération), ont fait passer le message : « Pour combattre la fracture numérique, développer l’emploi et la formation, vivre au quotidien, les territoires à taille humaine comme le nôtre se doivent d’être dotés des mêmes moyens techniques et technologiques que les grandes métropoles de plus en plus désertées. »
Tout le Gard fibré d’ici 2022, 180 postes à pourvoir sur les chantiers
La visite du secrétaire d’État s’est bouclée à La Grand-Combe, dans les locaux de l’entreprise JSC France, partenaire de SFR pour le déploiement de la fibre dans le Gard. « J’en profite pour dire que le numérique a créé dans le département près de 200 emplois. Et le secteur recrute : sur les chantiers du déploiement de la fibre, 180 postes sont encore à pourvoir dans le Gard », s’est voulu rassurant Cédric O aux acteurs du territoire.
Le ministre a été à l’écoute a estimé le président d’Alès Agglomération qui, dès lors, attend des actes concrets. Selon Cédric O, l’ensemble du Gard sera connecté à la fibre d’ici 2022.