Le bâtiment, tout en courbes et en rondeurs, trône au centre du campus d’IMT Mines Alès dans le quartier de Croupillac. Une architecture imaginée par le cabinet Emmanuel Nebout, qui détonne avec les autres bâtiments du site. Déjà en service depuis plusieurs mois, le Hub de la créativité a été inauguré le 14 novembre. En accueillant ses invités dans l’amphithéâtre du Hub, Assia Tria, directrice d’IMT Mines Alès, ne cachait pas sa satisfaction : « Ce nouvel équipement vient symboliquement marquer le virage pris, il y a plus de vingt ans, pour donner toute sa place à la démarche créative dans le cursus des élèves ».
Il y a eu l’évolution de l’ingénieur-entrepreneur, chère au directeur de l’époque
Henri Pugnère, et qui a permis à l’école de resserrer ses liens avec le monde économique local ; voici venu le temps de l’ingénieur-créatif. Un principe en phase avec Alès Agglomération, le territoire du Sud Ingénieux que défend son président, Christophe Rivenq : « Le Hub est un lieu de partage et de rencontres. C’est aussi la marque de notre territoire ».
« De la confrontation des expériences doivent naître les idées »
La notion de créativité peut, certes, apparaître incongrue dans un établissement à l’image aussi rigoureuse, mais elle se révèle pleinement au cœur de ce nouvel équipement proche de l’incubateur d’entreprises d’IMT Mines Alès. Lumineux, ouvert sur son environnement, habillé de bois, desservi par une rampe circulaire tout en douceur, « le Hub de la créativité doit créer les conditions pour que puissent se rencontrer des chefs d’entreprises, des chercheurs, des artistes, … Autant de personnes qui n’ont, a priori, aucun lien, afin de travailler sur des sujets communs, explique Michel Ferlut, enseignant à IMT Mines Alès. De la confrontation des expériences doivent naître les idées. C’est ensuite le rôle de l’ingénieur d’animer les travaux et de faire le tri entre les belles idées et les bonnes idées, afin de rendre les projets possibles ».
Lancé sous la direction de Bruno Goubet, cet équipement de 1 800 m2 aura, au final, coûté 8,2 M€. État, Région et Alès Agglomération (3,2 M€) y ont apporté leur contribution. « Nous disposons dans ces murs d’un outil unique en Europe », s’est félicité Assia Tria au moment de couper le ruban inaugural.