Les mesures de confinement entraînent une perte brutale de la liberté de mouvement, une limitation des relations sociales et un isolement affectif pour certains. « Les conséquences psychiques les plus fréquentes sont des symptômes anxieux, voire dépressifs, parfois même un état de stress permanent », alerte l’Académie nationale de médecine. Et ce n’est pas parce que le soleil brille en ce moment aux pieds des Cévennes que tout le monde garde le moral : il y a les personnes isolées ou fragilisées, ceux qui vivent en appartement, mais aussi ceux qui subissent un chômage partiel venant ajouter de l’incertitude sur l’inquiétude…
« C’était indispensable que tous les habitants de notre territoire qui éprouvent “un coup de moins bien” puissent recourir gratuitement à un soutien psychologique », défend Max Roustan, maire d’Alès et président d’Alès Agglomération. Le service Santé publique de l’Agglo, avec l’appui de Reseda (association pour la coordination des réseaux de santé du bassin alésien) ont sollicité l’aide de l’unité alésienne de la Croix-Rouge, de psychologues et du centre hospitalier pour mettre en place le dispositif : une ligne téléphonique d’écoute a été ouverte (06 71 82 25 27) et fonctionne du lundi au vendredi, de 9h à 21h.
une écoute bienveillante et peuvent les orienter vers des psychologues de garde. ©Benoit Frenette
Contact
La cellule de crise de la Ville d’Alès
est activée depuis le 25 février et surveille la situation heure par heure.
- Téléphone : 0800 540 540
- Courriel : numero.vert@ville-ales.fr
- Suivez toutes les informations sur la Page Facebook Alès
N'encombrez pas les lignes téléphoniques du SAMU
Pour toute information générale sur le coronavirus, le numéro vert national est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au 0 800 130 000
Si vous avez des signes évoquant le coronavirus (fièvre, maux de tête, fatigue, toux et maux de gorge, courbatures ou gène respiratoire), avant tout déplacement vers un cabinet médical ou vers un service d’urgence, appelez le SAMU au 15 (appels réservés aux personnes malades).
Une simple écoute, un soutien ou une assistance hospitalière
Les personnes qui appellent souhaitent parler de ce qui les inquiète, trouver du réconfort. Les bénévoles de la Croix-Rouge d’Alès, formés à ce travail de première écoute, assurent les permanences au bout du fil et évaluent le niveau de détresse psychologique. « La situation est anxiogène, donc il s’agit principalement d’écouter et de donner de l’information afin d’apaiser les craintes, la tristesse, voire les angoisses qui peuvent être exprimées », témoigne Noémi Bonifas, coordinatrice du réseau Santé mentale à Reseda et coordinatrice de cette cellule de soutien psychologique.
Mais il se peut que l’écoute bienveillante, l’échange chaleureux et convivial ne soient pas suffisants. Les coordonnées des personnes en souffrance sont alors transmises à l’un des douze psychologues du bassin alésien participant au dispositif : « Elles sont rappelées dans l’heure et peuvent bénéficier gratuitement d’un soutien psychologique par un professionnel de santé mentale. »
En dernier recours, l’unité de Psychiatrie du centre hospitalier d’Alès est également opérationnelle pour recevoir les appels de ceux qui sont le plus en détresse, à travers son service des Urgences psychiatriques ou ses consultations.
Une cellule d’écoute qui pourra être activée les week-ends
La cellule d’écoute et de soutien psychologique, actuellement joignable du lundi au vendredi, pourra être activée les week-ends si la demande se fait sentir. « Après quelques jours de fonctionnement, la ligne téléphonique semble pour le moment sous-utilisée par rapport aux besoins qui nous sont rapportés, sans doute parce que le numéro n’est pas encore assez connu du grand public », relate Thierry Cubedo, responsable du service Santé publique d’Alès Agglomération.
Une montée en puissance du dispositif est donc envisagée, car si ce contexte de pandémie touche le moral en créant de l’angoisse ou de la peur, la perspective d’au moins un mois supplémentaire de confinement ne fera qu’exacerber les émotions…
Numéro d’appel ouvert à tous sur Alès Agglomération
06 71 82 25 27
(Du lundi au vendredi, de 9h à 21h)
5 bons réflexes pour garder le moral
1 – Ne vous abreuvez pas d’informations anxiogènes diffusées à la télé ou sur les réseaux sociaux : limitez votre lecture ou votre écoute à certains moments de la journée et privilégiez les médias fiables, les sites institutionnels et les infos scientifiquement validées.
2 – Maintenez des liens sociaux par des contacts réguliers (téléphone, internet) avec la famille et les amis proches.
3 – Prenez soin des voisins âgés, vivant seuls, en prenant de leurs nouvelles et en leur rendant des petits services (faire les courses, promener le chien, …).
4 – Conservez une activité physique d’intérieur.
5 – Limitez la consommation d’alcool dont l’effet anxiolytique à faibles doses est rapidement suivi d’un effet anxiogène, voire dépressiogène.