Ils étaient environ un millier, dont certains venaient d’Alès bien sûr, mais aussi des Bouches-du-Rhône, de l’Héraut ou d’Ardèche, regroupés autour du ring de la halle des sports de Clavières pour supporter le Cévenol : Sofian Hadj Brahim s’est lancé samedi 1er juin à l’assaut de la ceinture Wako (World association kickboxing organizations) Pro de champion du Monde de kick boxing, catégorie - de 69 kg. Face à lui, Omar El Morabet, un Espagnol « qui n’était pas venu faire de la figuration », assure Sofian Hadj Brahim.
D’ailleurs l’Alésien n’allait par tarder à le vérifier en subissant les assauts ininterrompus de son adversaire qui démarrait le combat pied au plancher. « Je me suis un peu inquiété sur le moment, mais j’ai compris qu’il ne pourrait pas tenir cinq rounds à ce rythme. J’ai alors décidé de laisser passer l’orage », se remémore le boxeur cévenol. Dès la 2e reprise, sa stratégie s’est avérée payante : « J’ai pu mettre ma boxe en place et imposer mon rythme et ma stratégie ».
Cependant, jusqu’au coup de gong ultime tout restait possible. « El Morabet était venu pour prendre la ceinture et je n’étais pas à l’abri d’un coup dur, il me fallait rester très concentré, analyse froidement Sofian Hadj Brahim. J’aurais aimé conclure le combat avant le terme, mais ça n’a pas été possible car El Morabet est un très bon boxeur, plein de talent, que je suis fier d’avoir battu », conclut-il en montrant la ceinture pour laquelle il a consenti tellement de sacrifices… « Je dois dire que la saison a été très complète. Avant ce combat, j’en avais déjà livré un en mars et encore un autre durant l’hiver. Maintenant, je vais m’accorder du repos et retrouver la vie de famille », soupire-t-il.
« Maintenant j’aimerais aller défendre cette ceinture à l’étranger »
Mais très vite, le démon de la salle va le reprendre et déjà il espère pouvoir combattre en août avant de penser sérieusement à défendre sa ceinture mondiale. « Je voudrais défendre ce titre à l’étranger. Des pistes existent, mais c’est encore trop tôt pour en parler ».
Se disant soulagé d’avoir réussi son pari, Sofian Hadj Brahim est surtout fier de l’avoir fait avec la manière : « Ce combat était très dur. Cette ceinture est méritée et je suis heureux de l’avoir conquise devant un public extraordinaire qui m’a porté jusqu’au bout ».
Organisateur de la soirée, le Punch Insertion Cévenol a, près de trente ans après, assisté au couronnement d’un autre Hadj Brahim au sommet du kickboxing mondial.