«J’ai une armoire pleine d’appareils en panne, alors, depuis l’ouverture du Répar’Café, je suis là à chaque séance », raconte en riant Suzanne, scrutant avec intérêt le travail de Gatien. « Actuellement, il répare le casque audio de mon petit-fils. Ici, je suis la doyenne, mais ça ne m’empêche pas d’avoir envie d’apprendre et de réussir bientôt à réparer moi-même. » Voici, résumé en quelques mots, tout l’esprit du Répar’Café mis en place chaque deuxième jeudi du mois, depuis février dernier, par l’association “Les Petits Débrouillards”.
Des économies intelligentes
Une quarantaine de personnes est présente à chaque session à la Boutique Solidaire du faubourg de Rochebelle. Cyril Poudevigne, l’un des responsables des “Petits Débrouillards”, explique ce succès par un souci évident pour les participants de faire des économies et d’avoir aussi un comportement écologique responsable : « Pourquoi jeter cette cafetière alors qu’elle peut continuer à servir après avoir ressoudé un fil ? » demande-t-il, avant d’ajouter : « Ce lieu est aussi une occasion de tisser du lien social entre personnes venues d’horizons différents ».
Le bénévolat et l’entraide
Au milieu du public, trois élèves ingénieurs sont à la manœuvre, soutenus amicalement par d’autres camarades de promotion. « Ce projet entre dans le cadre de nos études. Mais au-delà, si nous avons choisi de participer à ces Répar’Café, c’est parce que nous y apprenons beaucoup. À commencer par travailler en équipe », livre Ngo Men Tuyên.
De son côté, Alexandra Canet témoigne : « Je connaissais déjà le Répar’Café de Nîmes et je me suis proposée spontanément à celui d’Alès quand il s’est ouvert. Ce qui m’intéresse ici, c’est le travail manuel et surtout de réparer des objets encore en bon état, plutôt que de les jeter ».
Les deux jeunes femmes, étudiantes à l’IMT Mines Alès, voient passer sur leur établi de réparation des lecteurs CD, des lave-vaisselle, des prises électriques ou des aspirateurs apportés par leurs propriétaires. « Ce qu’il y a de bien, c’est que les gens ne font pas que déposer leurs appareils. Ils restent sur place et participent à la réparation », se félicite Christophe Blanc, lui aussi élève ingénieur en 1re année, tout comme Gwendoline Sachs qui évoque, « un intérêt social à travailler avec les gens ».
Chacun des acteurs est bénévole. Le travail, accompli gratuitement, est rémunéré en remerciements, en sourires et en coups de main réciproques.
Répar’Café
Adresse
Boutique Solidaire,
5 rue du Faubourg de Rochebelle, 30100 Alès
Horaires
Tous les 2es jeudis du mois, de 15h30 à 19h30
Prochaine séance le 13 juin
Téléphone
09 81 36 97 02
Gratuit