Culture

Radio Grille Ouverte fête ses 30 ans

AlèsCultureRadioRGO


Les 11 et 12 mars, les 80 bénévoles de RGO se mobilisent pour fêter le trentième anniversaire de la radio alésienne de manière originale : un direct de 30 heures à écouter sur le 88.2.

En 1978, une radio pirate voit le jour dans le maquis cévenol : Radio Fil à Soi. Sur ses ondes, une émission intitulée “Grille Ouverte” est animée par des pasteurs protestants. L’expérience sera éphémère, mais l’idée est lancée.

Au début des années 1990, un groupement de protestants, laïques et pasteurs, mettent en place un réseau radiophonique à Nîmes, Montpellier, Saint-Hippolyte-du-Fort et Alès. Les paroissiens décident de l’appeler “Radio Grille Ouverte” (RGO). Les premières émissions débutent ; elles sont surtout culturelles, cultuelles et musicales.

Depuis, la radio s’est progressivement détachée du réseau protestant des quatre radios locales, même si elle garde encore aujourd’hui un créneau religieux qui fait partie de son ADN.

Parmi les 80 bénévoles que compte RGO, il y a toutes sortes de profils. Pour devenir bénévole, il suffit de soumettre une proposition. « Cela peut être une chronique de cinq minutes mensuelle ; cela peut émaner d’associations existantes, confie Jérémie Adrian, coordinateur des programmes de RGO. Il y a par exemple “Solidarnet Animation” qui propose “La pause numérique”, une émission qui traite des risques des réseaux sociaux pour la jeunesse. Le samedi soir, un bénévole vient faire de la trans. Le dimanche, c’est du métal. Nous essayons d’être variés et de proposer aussi de la musique classique, du jazz, du rock, du blues ou du rap ».

« Pour être une radio associative, il faut s’inscrire dans son territoire et en être le reflet »

Les bénévoles viennent enregistrer leurs émissions durant la journée. « On reçoit souvent des propositions de programmes d’autres radios qui souhaiteraient intégrer la grille, mais nous ne les acceptons que rarement, car nous avons besoin de produire nos propres contenus, explique Yves Defago, journaliste et co-président de RGO. Il y a des exigences de la part du ministère de la Culture. Pour être une radio associative, il faut s’inscrire dans son territoire et en être le reflet ».

Il y a des bénévoles qui tiennent leurs chroniques depuis une vingtaine d’années. D’autres émissions, au contraire, s’essoufflent plus vite et ne durent qu’un an… « Les gens se rendent rapidement compte que le radio est une activité chronophage », avoue Yves Defago.

Depuis janvier, RGO a mis en place des matinales de 8h30 à 10h. Au programme : info locale, agenda culturel, un peu d’information venant de RFI, des chroniques autour du numérique et de l’économie, ainsi qu’un flash info de 3 minutes qui est ensuite diffusé 4 autres fois par jour.

30 ans, 30 heures : le programme

Vendredi 11 mars
  • 18h-20h : RGO de 1992 à 2022
  • 20h : Live
  • 21h : Jazz
  • 22h : BD et musique
  • 23h : La sexualité
  • Minuit-6h : Nuit, musique, blagues, jeux, ping-pong, blind test, …
  • 6h : Rêves érotiques
  • 7h : L’heure des enfants
  • 8h : La harpe dans tous ses états
  • 9h : Les femmes
  • 10h : Les 11 ans de Fukushima
  • 11h : Cuisine
  • 12h : Émission dédicace
  • 13h : Musique et poésie
  • 14h : Heure occitane
  • 15h : Jeux vidéo
  • 16h : Les femmes dans la musique
  • 17h : Live de Late on Monday, Kloé Lang et Lampyre
  • 18h : Cinéma
  • 19h : Parents – ados 13-16 ans
  • 20h : Parents – ados + live
  • 21h : Le psychédélisme
  • 22h : Musique francophone
  • 23h : Conclusion + cadavre exquis
  • Fin samedi 12 mars à 23h59.