Le projet alimentaire territorial (PAT) est élaboré de manière concertée à l’initiative de la collectivité et vise à donner un cadre stratégique et opérationnel à des actions partenariales répondant à des enjeux sociaux, environnementaux, économiques et de santé. “Bien manger et bien produire” sont les deux principaux objectifs du PAT. « L’alimentation est un axe structurant des politiques publiques du territoire. L’objectif du PAT est de préserver et de développer des agricultures de proximité et de qualité. Ces rencontres permettent de mettre en œuvre le cadre de travail dans lequel vont travailler tous les partenaires », a présenté Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération.
Trente partenaires impliqués au côté d’Alès Agglomération
Suite à l’appel à manifestation d’intérêt, lancé par la collectivité fin 2020, une trentaine de partenaires a répondu positivement à cette sollicitation. D’autres structures rejoignent le projet tous les mois.
Le PAT est conçu autour de six piliers de compétences (lire ci-contre). « Nous sommes face à un défi : parvenir à fédérer et à lier des acteurs du territoire sur des thématiques très diverses. L’agriculture est tout naturellement le fil rouge de ce PAT », a confié Aurélie Génolher, maire de Massillargues-Atuech, vice-présidente d’Alès Agglomération, déléguée à l'agriculture, à l’alimentation et à la transition.
Les six piliers du PAT
- Développement durable
Nouvelles pratiques, conversion bio, lutte contre le gaspillage - Accessibilité sociale
Ateliers de cuisine, jardins solidaires et partagés - Nutrition et Santé
Lutte contre l’obésité, formation, lien sport/alimentation/santé - Économie alimentaire
Lien producteur/consommateur, transformation, circuits courts - Aménagement du territoire
Foncier agricole, création d’espaces tests agricoles, transmission d’exploitation - Culture et Gastronomie
Valorisation des filières, agro-tourisme
Lutter contre la précarité alimentaire, changer les mentalités
Cependant, comme l’a rappelé Sylvain André, maire de Cendras, « notre vision ne doit pas se focaliser uniquement sur les questions agricoles, bien qu’elles soient centrales. Le PAT concerne l’intégralité de la population. Une partie des habitants d’Alès Agglo est touchée par la précarité alimentaire, ce qui induit des problématiques de justice sociale, et plus largement des questions liées à l’économie, à l’aménagement du territoire, la culture et la gastronomie. »
Les acteurs du PAT arguent pour un changement de mentalités et de modes de production sur le territoire.
« Nous avons la chance d’être sur un territoire très diversifié. C’est un atout majeur pour Alès Agglomération car dès lors, il est possible d’avoir une agriculture vertueuse et complète. Je rêve d’un territoire autosuffisant. C’est le rôle des élus que de porter ce projet et d’atteindre cet objectif, sans doute idéaliste mais bénéfique pour tous », a soutenu Christophe Rivenq.
Des formations aux élus, agents et professionnels
« Même si le projet a été ralenti par la crise sanitaire, il a fait l’unanimité chez tous les maires d’Alès Agglomération. Chaque commune a d’ores et déjà son référent “PAT” », a souligné Aurélie Genolher. Désormais, un travail décentralisé va commencer sur l’intégralité du territoire.
Ainsi, Alès Agglomération a commencé à essaimer auprès du plus grand nombre les enjeux autour d’une alimentation de qualité. Quatre sessions de formation “alimentation / santé / précarité” sont organisées en partenariat avec Reseda.
Terre de Cuisine va diriger un atelier d’alimentation auprès des enfants dans les cantines scolaires. Jusqu’au 17 juillet, dans quinze commune de l’Agglo, des ateliers avec les habitants ont lieu pour prendre en compte leurs propositions autour de futurs projets.
Deux autres forums seront proposés en 2021 afin de poursuivre ce travail de co-construction essentiel à la mise en place d’un PAT durable sur Alès Agglomération.
Diagnostic du Plan Alimentaire Territorial d'Alès Agglomération
(juin 2021)