Vie quotidienne

Prévention et sécurité : le bilan 2024 a été présenté

CitoyennetéPréventionSécurité


À l’occasion du conseil plénier annuel du Conseil intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, organisé le 28 janvier, un bilan des actions et des chiffres de la délinquance a été dressé. Une nouvelle convention a également été signée par le maire d’Alès pour renforcer son pouvoir judiciaire.

C’est avec satisfaction que Christophe Rivenq, président du Conseil intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD), a annoncé que les 39 communes du sud d’Alès Agglomération étaient désormais intégrées dans ce dispositif. « La totalité des 71 communes va donc profiter des différentes actions de prévention et de sécurité. »

À l’occasion du conseil plénier, organisé le 28 janvier, les acteurs du CISPD ont dressé le bilan des différentes actions engagées en matière de prévention. Parmi elles, notons le déploiement du dispositif Angela, adopté par 14 villes et villages de l’agglo, qui permet d’offrir des lieux refuges en cas de harcèlement de rue ou de violences intrafamiliales. Mais également la formation de 60 agents d’Alès Agglomération et la sensibilisation de 30 personnels chargés d’accueil du public pour mieux identifier et accueillir les personnes victimes de violences au sein des mairies, du temps péri-scolaire, des crèches, ou faire face à des situations conflictuelles.

Toujours dans cette esprit de prévention, une mallette pédagogique circule depuis octobre 2024 dans différents établissements scolaires. Les élèves de CM1, CM2 et les collégiens de 6e et 5e, soit 270 enfants ont déjà été sensibilisés par des élus et des personnels de l’éducation nationale aux notions de citoyenneté.

Enfin, la Maison de la justice et du droit, qui fêtera bientôt son premier anniversaire à Alès, a enregistré pas moins de 8 800 passages. Permettant de répondre à de nombreuses questions, cette structure regroupe des permanences d’avocats, de délégués du procureur, d’associations d’aide aux victimes, de conciliateurs de justice, … « Force est de constater que cette maison répond à un véritable besoin de la population », a commenté Simon Lanes, président du Tribunal judiciaire d’Alès.

La lutte contre la délinquance ne faiblit pas

Le CISPD a également fait le point sur les activités des forces de sécurité intérieures. 3 500 faits délictueux ou criminels ont été constatés par les forces de l’ordre dans la zone Police d’Alès, soit une baisse de 200 faits par rapport à 2023. Parmi eux, 350 cambriolages ont été constatés en 2024. Ce chiffre dépassait les 450 il y a environ 5 ans. 156 violences intrafamiliales ont été officiellement répertoriées en 2024, contre 192 en 2023. « Cette année, et c’est une première depuis 2018, on note tout de même une baisse du nombre de violences gratuites, en dehors donc des agressions et des vols », a souligné le commissaire Dumas.

Toujours du côté de la police nationale, 400 procédures “stupéfiant” ont été menées en 2024, permettant de grosses saisies de drogue et d’argent.

Du côté de la gendarmerie, 5 582 faits ont été constatés et 2 686 ont été élucidés. « Nous constatons une hausse de 50 % du nombre d’auteurs mineurs. Aujourd’hui, les jeunes de moins de 18 ans représentent 13 % des contrevenants », a souligné le capitaine Geniez, avant d’évoquer la sécurité routière. « 13 personnes ont perdu la vie sur les routes cette année. C’est encore trop. Nous multiplierons les contrôles et procéderons au dépistage systématique de l’alcoolémie et des stupéfiants. »

Une convention renforce le pouvoir judiciaire du maire d’Alès

Outil indispensable pour la prévention et la lutte contre la délinquance, le CISPD est aussi un moyen de mettre en place de nouveaux dispositifs grâce à la coordination et l’entente de tous les acteurs engagés. « Ce Conseil nous permet, entre autres, d’informer les maires en matière de pouvoir judiciaire. Beaucoup ne le savent pas forcément, mais ils représentent le premier maillon de la chaîne de la justice. Avant un dépôt de plainte, ils sont en mesure de régler certaines affaires », a présenté Simon Lanes, président du Tribunal judiciaire d’Alès. C’est dans ce sens que Max Roustan, maire d’Alès, a été le premier édile du territoire à signer conjointement avec le tribunal et la police nationale une convention de “transaction municipale”. Dans le cas où la police municipale, les gardes champêtres ou la brigade de l’environnement constateraient la dégradation d’un bâtiment ou un dépôt sauvage, le maire est désormais en mesure de proposer au contrevenant de réparer financièrement le préjudice.
« Cette mesure, qui pourrait s’adresser à tous les maires du territoire, vise aussi à désengorger le tribunal », souligne Simon Lanes.

FERMER