Environnement

Pollution lumineuse : 2 études d’impact sur les insectes nocturnes

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Le Parc national des Cévennes, en partenariat avec le Syndicat Départemental d’Énergie et d’Équipement de la Lozère (SDEE48) et la Ville d’Alès, a réalisé deux études sur l’impact de la pollution lumineuse sur les insectes nocturnes.

En 2018, la labellisation du Parc national des Cévennes en tant que Réserve internationale de ciel étoilé a poussé les communes à engager une modernisation de leur éclairage public. Réalisés en partenariat avec les syndicats d’électricité de la Lozère (SDEE 48), du Gard (SMEG 30), de l’Ardèche (SDE 07) et Alès Agglomération, ces travaux ont permis à ce jour de rénover 7 600 points lumineux sur les 20 000 existants sur l’ensemble du Parc. Assez logiquement, une évaluation du bénéfice de ces travaux sur la biodiversité locale était attendue.

La “température” d’éclairage étudiée en milieu rural

Une première étude s’est déroulée sur le causse Méjean pour comparer les luminaires LED 1 800 K (température de couleur chaude, avec un rendu de lumière jaune-orangé) et les luminaires LED 3 000 K (température de couleur froide, avec un rendu de lumière blanche). Des pièges à interception en vol ont été fixés sous ces luminaires au cours de six nuits, entre juillet et septembre.
51 insectes nocturnes ont été capturés chaque nuit en moyenne sous la lampe de 3 000 K, contre 35 insectes sous la lampe de 1 800 K et seulement 3 insectes sur un point dépourvu d’éclairage. Soit un écart de 30 % entre les deux types de luminaire. Le caractère moins impactant des luminaires à température de couleur chaude (1800 K), par rapport à ceux de couleur froide (3 000 K) doit encore être confirmé avec une étude programmée en 2024.

Une autre étude en milieu urbain, à Alès

Une seconde étude, réalisée en partenariat avec la Ville d’Alès, a consisté à comparer l’impact des luminaires LED dotés d’une diminution de puissance en milieu de nuit, avec ceux bénéficiant d’une extinction de l’éclairage entre minuit et 6h du matin.
Les résultats montrent que, en moyenne, 42 insectes ont été capturés chaque nuit sous les luminaires qui diminuent leur puissance d’éclairage, contre 7 insectes sous les luminaires s’éteignant au cœur de nuit. Soit une diminution significative de 83 % du nombre d’invertébrés capturés en pratiquant l’extinction partielle de l’éclairage public, plutôt que sa baisse d’intensité.
Forts de ces premières indications le Parc national des Cévennes a décidé de reconduire les études en 2024 sur un plus grand nombre de nuits échantillonnées, afin de bénéficier de résultats plus robustes.

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