Culture

Passeurs de Livres : le festival va explorer les territoires de l’intime

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Pour sa 4e édition prévue du 15 au 18 mai à Alès, le festival de littérature et de sciences humaines proposera une nouvelle fois des rencontres avec des invités de grande qualité, mais aussi un salon du livre qui plaira autant aux petits qu’aux grands.

Il est devenu un rendez-vous culturel incontournable du calendrier alésien. Le festival Les Passeurs de Livres fait son retour cette année, du 15 au 18 mai. La manifestation, dédiée à la littérature et aux sciences humaines, préserve son modèle unique : « Notre but est toujours de rendre les sciences, et particulièrement les sciences humaines, accessibles au plus grand nombre. C’est pourquoi vous ne retrouverez jamais une conférence à rallonge, mais plutôt des rencontres, des échanges et des débats entre des scientifiques et des écrivains de fiction, quel que soit leur genre. C’est aussi pour cette raison que nous nous appuyons sur des modérateurs, et notamment les “Jeunes Passeurs” qui s’investissent bénévolement », décrit Franck Belloir, directeur du festival.

Présidée par Marie-Hélène Lafon, grande écrivaine française, cette édition aura pour thème “Les territoires de l’intime”, en référence à la question du corps, des émotions, des sentiments. « Mais aussi sur le lien entre l’Homme et la nature, les relations entre pays, le rôle de l’art, … La thématique de l’intime est finalement bien plus large et complexe que l’on pourrait imaginer », détaille Franck Belloir.

Une quarantaine de rencontres et le retour du salon du livre

Pour voyager dans ces diverses questions, Les Passeurs de Livres proposeront donc au public une quarantaine de rencontres entre des spécialistes et des auteurs. Ces derniers seront aussi à retrouver au sein du salon du livre qui prendra, comme de coutume, sa place sur le parvis du Cratère et dans le hall du théâtre. « Il n’y aura pas moins de 80 éditeurs et une quinzaine d’associations culturelles locales auront aussi leurs propres stands. » De quoi découvrir de nombreuses œuvres, allant de la bande dessinée au roman.

Cette 4e édition sera aussi rythmée par de nombreux temps forts (lire ci-dessous), comme la remise du Cabri Jeunes, ou la présentation en avant-première de la biographie de Max Roustan, intitulée Max Roustan, L’Inattendu. Le maire honoraire d’Alès participera d’ailleurs à une table ronde, dimanche 18 mai, à 15h30, et proposera des séances de dédicaces tout au long du festival.

Quelques temps forts à ne pas manquer

La remise du Cabri Jeunes

Ce 2e prix littéraire récompensera l’ouvrage préféré des lycéens d’Alès Agglomération. Depuis plusieurs mois, 12 classes issues de 7 établissements scolaires analysent une sélection de quatre romans en lice pour le Cabri d’Or : Avec Paul, de Nadine Eghels ; Le tableau du peintre juif, de Benoit Sévérac ; Et les gens qui ne sont rien, de Christophe Nicolas ; et La femme Paradis, de Pierre Chavagné.
Ces œuvres seront défendues avec force et conviction lors d’un grand concours d’oralité.

  • Jeudi 15 mai, de 14h à 16h, Le Cratère, Alès

La marginale : de la Police au Polar

Pour chahuter les évidences et bousculer les habitudes, assistez à la rencontre entre Franck Belloir, directeur du festival, Hugues Pagan, écrivain et ancien policier et Patrick Baudot, écrivain et ancien patron du 36, Quai des Orfèvres.

  • Jeudi 15 mai, 20h30, Le Capitole, place de la Mairie, Alès

De la conviction intime pour rendre la justice

Dialogue animé par Simon Lanes, président du tribunal d’instance d’Alès, avec Régis Cayrol, Chroniques à rebrousse-poil (La fenestrelle, 2024), Michèle Dassas, Jeanne Chauvin, pionnière des avocates (Ramsay, 2024), Frédéric Chauvaud, Nommer le féminicide (PUR, 2023), et Gilles Antonowicz, La Fabrique des innocents (Les Belles-Lettres, 2022).
La justice est objective et rationnelle comme semble l’incarner la figure de Saint-Just. Et pourtant, la jurisprudence est bien le fruit d’évolutions provoquées par les silences de la loi, des positions des juges ou des jurés qui vont interpréter la loi selon leurs convictions.

  • Vendredi 16 mai, 16h, salle d’audience civile, tribunal Judiciaire, Alès

La soirée inaugurale

Lançant officiellement le cycle de rencontres du festival, la soirée inaugurale sera cette année l’occasion d’assister à un échange entre Jean Lebrun, journaliste radio désormais bien connu par les habitués du festival, et Marie-Hélène Lafon, présidente de cette édition 2025. Écrivaine de renom aux nombreuses récompenses, elle parlera de son œuvre et entamera une réflexion sur notre société et sur le thème du festival : l’intime.

  • Vendredi 16 mai, 19h, Le Cratère, Alès

Camille Kouchner, grand témoin fiction

Marie-Hélène Lafon et Camille Kouchner, avocate qui a signé son premier roman, Immortels, dialogueront avec Jean Lebrun. Une rencontre riche et complexe en perspective qui ne peut que passionner le public.

  • Samedi 17 mai, 10h30, plateau média, hall du Cratère, Alès

Max Roustan et Alès : une intimité humaine et politique

Henry Mouysset et Christine Zanella animeront un échange avec Max Roustan à l’occasion de la publication de sa biographie : Max Roustan, L’Inattendu. Si la fusion entre un homme et un territoire existe au point de les rendre intime l’un de l’autre, Max Roustan et Alès sont de ceux-là.

  • Dimanche 18 mai, 15h30, Le Capitole, place de la Mairie, Alès

Soirée de clôture

Dialogue entre Jean Lebrun et Jean-Louis Ezine, l’homme de Pif Gadget, de L’Express et surtout du Nouvel Observateur. Il ouvrira la route d’une épopée, guidé par la vivacité de son confrère. Une belle conclusion en perspective.

  • Dimanche 18 mai, de 18h30 à 19h30, Le Capitole, place de la Mairie, Alès