Dépisté à temps, le cancer colorectal (CCR) se guérit 9 fois sur 10. Gratuit, indolore et très efficace, le dépistage du cancer du colon est réalisé par seulement 30 % des personnes concernées, soit environ 13 000 chaque année sur les 43 000 nouveaux cas détectés, selon Santé Publique France, à peine plus d’hommes que de femmes. Ce cancer est pourtant le 3e le plus fréquent et le 2e le plus meurtrier de France avec 18 000 décès par an.
L’opération nationale "Mars Bleu" vise à promouvoir le dépistage du CCR auprès notamment des 50/74 ans, la tranche d’âge la plus à risque. Afin de participer à la sensibilisation de la population du bassin alésien, la nouvelle clinique Bonnefon a mis en œuvre, en collaboration avec l’équipe médico-chirurgicale, un questionnaire du cancer colorectal dans le but de déterminer le taux de personnes dépistées sur le territoire, connaître leur profil, leurs freins éventuels.
Une maladie lente et difficile à "voir" sans dépistage
Les antécédents familiaux constituent un risque de cancer. Certaines pathologies ou habitudes de vie peuvent être à l’origine d’un CCR comme le diabète ou les maladies inflammatoires de l’intestin. De même que la consommation excessive de viande rouge, d’aliments riches en graisses animales, l’alcool et le tabac, le surpoids ou le manque d’activité physique sont aussi des causes de cancer. Cependant, les facteurs de risque ne déclenchent pas systématiquement la maladie qui se caractérise par une évolution lente et discrète sans aucun symptôme les premières années. C’est là tout l’intérêt du dépistage.
Un test simple et efficace à faire chez soi
Prescrit par le médecin traitant, le kit de dépistage pédagogique se compose d’un mode d’emploi, d’un formulaire d’identification, d’un dispositif de recueil et de prélèvement des selles, ainsi qu’une enveloppe de retour affranchie. Le test de dépistage est entièrement pris en charge par la Caisse d’assurance maladie.
En l'absence de symptôme ou de terrain à risque, il est recommandé de le faire tous les 2 ans de 50 à 74 ans. Le test de dernière génération détecte 2,5 fois plus de polypes et 2 fois plus de cancers que le précédent.
Si le résultat s’avère positif, une consultation avec un gastro-entérologue permettra de réaliser une coloscopie afin de préciser le diagnostic et d’éradiquer les éventuels polypes et lésions précancéreuses présents.