Roland Gauthier, de haute stature, est bien connu à Alès pour avoir servi, pendant de nombreuses années, dans le corps des sapeurs-pompiers.
Aujourd’hui retraité, le lieutenant Gauthier mène un autre combat, celui de reconnaissance et de la défense des personnes irradiées par les essais nucléaires en Algérie puis en Polynésie, à travers l’Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN), dont il est représentant local. À ce titre il organise le prochain congrès national de l’AVEN qui se déroulera du 21 au 23 octobre à l’Espace Cazot à Alès.
Lui-même, pour avoir également participé, en tant qu’appelé du contingent à ces essais du côté de Mururoa, se sent particulièrement concerné par cette affaire. « J’ai assisté, en 1971, au tir de La Licorne notamment. Une bombe qui représentait 200 fois celle d’Hiroshima et je me souviens de n’avoir été équipé que de simple gants en caoutchouc pour aller décontaminer les sites. Mais à 20 ans on n’y pense pas ».

Entre 1960 en Algérie puis en Polynésie, jusqu’en 1996 avec l’arrêt des essais nucléaires voulu par le Président Jacques Chirac, ce sont des dizaines de tirs qui ont eu lieu. Autant d’occasions qui ont vu, plusieurs années après, des militaires mais aussi des civils, exposés aux radiations, développer des pathologies lourdes de type cancer, souvent incurables.