Environnement

Les Terrasses du Bosquet : un jardin écolo et innovant à Alès

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Ouvert depuis le 29 février 2020 au pied du Fort Vauban d’Alès, ce nouvel écrin de nature en cœur de ville s’inscrit dans une démarche scientifique et pédagogique. Il offre notamment une vue d’ensemble sur les méthodes de jardinage d’hier et d’aujourd’hui.

Le jardin ethnobotanique et d’acclimatation du Bosquet est un lieu de 3 000 m2, dont 2 000 m2 de jardins consacrés aux études botaniques et au partage des connaissances. L’objectif du projet, porté par la Direction du Développement durable et épaulé par le Pôle Environnement urbain, c’est de développer la science participative. Chacun est donc invité à prendre part aux activités du jardin.

« Les équipes du centre de pomologie seront présentes sur place afin d’accompagner les visiteurs dans leurs travaux d’observation, ou pour donner un espace de travail et de partage à des intervenants experts, spécialistes ou scientifiques reconnus », indique Sabine Rauzier, responsable du centre national de Pomologie d’Alès. Pour l’heure, suite à la crise sanitaire et aux restrictions en vigueur, vous pouvez contacter les équipes au 04 66 56 50 24 ou par mail centre.pomologie@ville-ales.fr afin de connaître les dernières modalités.

Les Terrasses du Bosquet sont partagées entre différents espaces et offrent aux visiteurs une vue d’ensemble sur les méthodes de jardinage d’hier et d’aujourd’hui. Vous pourrez donc découvrir, entre autres, le jardin de Marie, le jardin médiéval et deux jardins d’acclimatation.

Un modèle de jardin exemplaire pour l’écologie et la biodiversité

Ce jardin paysagé propose des sols forestiers en plaquettes de bois pour maintenir un maximum d’humidité, un verger paysager, 80 % d’accès aux handicapés, une autonomie en eau de 100 %, … Le jardin ethnobotanique se veut exemplaire et innovant. Il a été aménagé en lien étroit avec le service Paysage d’Alès Agglomération et le centre horticole de la Ville d’Alès.

La reprise des recettes de sorcières (où l’on apprend à soigner les plantes par les plantes) est également à l’ordre du jour, l’année 2020 étant notamment l’année internationale de la santé des plantes.

Le jardin de Marie

Fleurs blanches, cornus, glycine, sauges et dahlias, roses, glaïeuls, bleuets et chrysanthèmes, le jardin de Marie tient son origine du Moyen Âge. Consacré à la Vierge, il est le lieu idéal pour la méditation. Fleuri toute l’année, ce jardin était une réserve de fleurs pour les grandes occasions liturgiques.

D’inspiration “jardin à l’anglaise”, c’est l’endroit parfait pour l’observation des insectes pollinisateurs. Son cheminement tout en courbes, jonché de plaquettes de bois, se faufile au milieu d’une soixantaine de plantes différentes.

Le jardin médiéval

Inspiré du capitulaire de Villis, une liste de 90 plantes datant du VIIIe siècle, le jardin médiéval est un carré constitué de 8 triangles de cultures différentes. Vous trouverez un potager, un coin de pharmacopée, un espace réservé aux plantes dites “utiles” pour le textile ou la teinture et un autre pour les plantes “magiques” connues pour leur pouvoir mortel ou salvateur, telle que la mandragore. Une haie de 14 pommiers taillés en espalier longe la rue Soubeyranne. Ces arbres sont des variétés anciennes datant des XVIIIe et XIXe siècles, comme l’Api étoilé.

Jardins d’acclimatation

Créés au XVIIIe siècle, les jardins d’acclimatation présentaient des plantes exotiques importées des comptoirs coloniaux. De nos jours, l’observation des changements climatiques permet de comprendre quels rôles ils joueront dans l’évolution des flores naturelles et cultivées.
  • Zone “tropicale”. Autour d’une marre pédagogique, un fort taux d’humidité est maintenu. Là seront cultivés, sous un couvert végétal, des bananiers, des papayers, du curcuma, … Quelles plantes vont survivre, lesquelles vont donner des fruits ? Soyez attentifs.
  • Zone “sèche”. Et si demain les agriculteurs cévenols cultivaient des manguiers, avocatiers, poivriers ou ananas ? Contre le mur du Fort Vauban, en hiver comme en été, les plantes de ce carré recevront la chaleur dégagée par les pierres, créant ainsi des conditions rudes, que la région pourrait connaître d’ici quelques décennies suite au réchauffement climatique. Ce jardin d’acclimatation “sec” est consacré à l’étude des facteurs pouvant provoquer l’échec de potentielles futures cultures.

Sensibiliser la jeunesse à la botanique

Dès la rentrée, grâce à leur vocation “pédagogique”, les Terrasses du Bosquet offriront aux scolaires et aux jeunes visiteurs des outils de sensibilisation et de compréhension de la botanique, de ses enjeux autour du climat et de la biodiversité.