Terroir

Les micropousses grand-combiennes cartonnent dans les restaurants étoilés

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Patrick Vibert a développé une agriculture biologique en hydroponie lui permettant de cultiver une vingtaine de variétés de plantes.

Impossible de deviner qu’un vrai trésor naturel se cache dans cette bâtisse de La Grand- Combe, sur le boulevard du 8-Mai-1945. Pourtant, dans cette ancienne épicerie, Patrick Vibert a pris ses quartiers en juillet 2023 et y a développé un système d’agriculture hydroponique(1). « J’ai commencé la culture de micropousses en octobre 2020, en activité secondaire. Je travaillais en parallèle en tant qu’encadrant sur des chantiers d’insertion », retrace Patrick Vibert. La passion prenant le dessus, il a demandé un accompagnement d’Alès Myriapolis, l’agence économique d’Alès Agglomération, pour en faire son activité principale et pouvoir développer ses productions.

Depuis son installation à La Grand-Combe, l’exploitant agricole cultive une vingtaine de variétés de plantes sur des substrats de chanvre ou de fibre de coco. Après la germination des graines dans une « chambre chaude », il place coriandre, choux rouge, cresson, shiso, capucine, cerfeuil, fenouil, aneth, anis, lentilles, pois vert et tournesol sous des lumières et les laisse pousser une à deux semaines. « Ces petites plantes présentent plusieurs intérêts. Elles sont très riches en nutriments et ont un goût très prononcé en raison de leur petite taille. C’est pour cela qu’elles sont très prisées des restaurateurs », présente Patrick Vibert.

Vers une distribution à grande échelle

Particulièrement esthétiques, ces micropousses agrémentent de nombreux plats, comme des salades, des soupes, des plats de riz ou de pâtes, et mêmes des pizzas. « Je travaille avec un bon nombre de restaurants étoilés, notamment à Uzès », se félicite l’entrepreneur.

Ce genre de production reste rare, surtout à l’échelle locale. « Il y a un producteur qui a le monopole sur l’Europe. Mais les chefs sont souvent sensibles aux productions locales. C’est une belle mise en valeur que de voir ces produits utilisés dans leurs plats », poursuit Patrick Vibert, qui enregistre déjà un chiffre d’affaires de 25 000 €.

Il compte désormais élargir son réseau de distribution grâce à sa certification “Agriculture biologique”. « Je propose des produits dans divers magasins, comme La Vie Claire, Biocoop, … et peut-être bientôt chez Métro ou Grand Frais », annonce celui qui s’est formé à la permaculture en Australie. « Grâce à mon expérience, je propose également un accompagnement pour la création de jardins comestibles et régénératifs pour les particuliers ou les professionnels. »

De quoi avoir à portée de main une multitude de variétés consommables.

1. Culture de plantes réalisée sur un substrat neutre et inerte se substituant au sol.

Et si vous plantiez vous-même ?

Patrick Vibert a développé un kit clé-en-main pour cultiver ses micro pousses soi-même, à la maison. Vendu 35 €, il contient plateaux et barquettes de culture, les graines, les substrats et bien sûr un guide pour ne rater aucune étape. « Ceux qui achètent mes produits sur le marché d’Uzès m’ont souvent dit qu’ils aimeraient le faire chez eux. C’est l’occasion », confie Patrick Vibert.

Micropousse culinaire

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