Placée en vigilance orange “pluies-inondations” et “orage” dès le samedi 25 septembre, Alès Agglomération a connu la nuit suivante un épisode cévenol marqué : entre 3h et 8h du matin, il est tombé environ 180 mm d’eau sur Alès et Saint-Privat-des-Vieux, et jusqu’à 200 mm sur d’autres secteurs, comme à Saint-Martin-de-Valgalgues. La cellule orageuse, peu mobile, a foudroyé le territoire de 30 000 impacts et a eu le temps de faire monter le Gardon d’Alès à 1,75 m, le Grabieux à 2,50 m et le Bruèges à 2,40 m.
S’il n’y a pas eu de personnes mises en danger ni d’inondations notables à déplorer dans le secteur, Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, qui a sillonné le territoire dès le lever du jour le dimanche 26 septembre, estime qu’il s’agit « d’un bon rappel à l’ordre pour beaucoup. Par chance, voilà plusieurs années que nous n’avons pas été durement touchés par les pluies, mais ça fait aussi un peu oublier des principes de bases à certains habitants pour minimiser les risques... »
Murs de clôture à adapter et fossés à curer
Hormis les dommages électriques dus à l’activité orageuse intense, ou les infiltrations sur des toitures, inhérentes à n’importe quelles intempéries violentes, certains habitants ont vu l’eau monter : dans les quartiers alésiens du Brésis, du Bruèges ou de la Prairie, des maisons ont pris 10 à 15 cm d’eau. « La plupart du temps, ce sont des dégâts créés par des murs de clôture de propriété qui sont mal construits ; sans évacuations, ils accumulent l’eau puis cèdent d’un coup en créant un effet de vague. » Le président d’Alès Agglomération tient également à pointer du doigt l’importance de l’entretien des fossés des particuliers. « Ceux qui n’ont pas curé et débroussaillé régulièrement pour maintenir le bon écoulement de l’eau sur leur parcelle ont forcement eu des surprises avec un épisode aussi marqué que celui-là. C’est du bon sens, mais c’est aussi une obligation légale. Il va falloir refaire de la pédagogie. »
Parce qu’un épisode cévenol peut vite basculer en drame, Alès Agglomération maintient un niveau d’attention élevé sur l’entretien des cours d’eau à travers l’action du syndicat EPTB Gardons. Max Roustan, maire d’Alès, s’est lui aussi félicité de l’efficacité de la grande campagne annuelle de curage des avaloirs et du réseau pluvial de la ville, instauré depuis les tragiques inondations de 2002.
Une mobilisation sans faille des agents territoriaux
Le lundi 27 septembre, les stigmates de l’épisode météorologique étaient déjà quasiment tous effacés grâce à la forte mobilisation de nombreux services de la Ville d’Alès et d’Alès Agglomération.
Le service Prévention des risques a commencé à surveiller l’évènement dès le samedi 25 au soir, puis a activé la cellule de crise aux alentours de 2h30 du matin en gardant un œil sur les indicateurs météorologiques et les caméras de vidéo-protection. Une patrouille a également quadrillé la ville d’Alès toute la nuit, notamment sur les points bas et les cours d’eau.
Dès 3h du matin et jusqu’au lundi à 8h, une équipe spécialisée de la RéAAL (Régie des Eaux de l’Agglomération Alésienne) s’est dispatchée dans de nombreuses communes de l’Agglo pour remettre en fonctionnement plus de 50 équipements électriques et électromécaniques permettant le bon fonctionnement du réseau de distribution de l’eau potable.
Au petit matin du dimanche 26 et parfois jusqu’à tard dans la nuit suivante, des dizaines d’agents supplémentaires, même ceux qui n’étaient pas d’astreinte, étaient sur le terrain pour réparer les dégâts : le service Propreté a nettoyé les rues avec ses camions et ses aspiratrices. Le service Voirie a dégagé les axes encombrés par les végétaux et les chutes de murs, puis a nettoyé les grilles des avaloirs. Les agents du service Patrimoine se sont occupés de rétablir l’électricité et le réseau internet, ainsi que de réparer les pannes informatiques dans les crèches, les écoles, les équipements sportifs et les bâtiments publics.