Engagés depuis 2017 dans les causes caritatives, les Fous Chantants passent un cap en s’associant avec l’association Solidarité Sénégal. « J’ai la chance de pouvoir me rendre en Afrique régulièrement. En 2019, au cours d’un séjour dans un village Massaï, je me suis rendu compte à quel point la musique jouait un rôle culturel et social important », introduit Fabrice Schwingrouber, directeur artistique des Fous Chantants. Dès son retour, il propose à Michel Dumazert, président des Fous Chantants, de « donner plus de sens » à leur engagement caritatif. « Je lui ai dit : “Il faut que l’on offre davantage qu’une exposition médiatique. Il faut qu’on implique nos bénévoles et les choristes dans une grande aventure humaine et musicale. Et si on construisait des écoles de chant et de musique en Afrique ?” Il a réfléchi deux petites secondes avant de me dire : “Banco ! On fonce !” », raconte Fabrice Schwingrouber. En 2020, le contact a donc été pris avec Abiba Georges, présidente de Solidarité Sénégal, un comité de jumelage basé à Saint-Julien-les-Rosiers, qui, depuis 1991, développe les actions humanitaires et solidaires à Djilacoune, un petit village de Casamance, au Sénégal.
Un premier voyage au Sénégal à l’automne 2023
Après avoir gardé le secret de ce projet pluriannuel en raison de la crise sanitaire, les deux collectifs se jettent donc à l’eau : « À l’automne 2023, un voyage de repérage sera organisé au Sénégal avec des bénévoles des deux associations. L’objectif sera de préparer la logistique du chantier de rénovation d’un local du village. Une partie de l’équipe artistique fera aussi le déplacement. C’est véritablement là-bas que le cœur du projet artistique naîtra à travers des échanges, des moments de partage et de musique, détaille Fabrice Schwingrouber. Un reportage sera réalisé à cette occasion et présenté aux choristes lors de la Semaine Chantante 2024. Cette année sera aussi celle du grand chantier de rénovation pour transformer cet espace en école de musique. Et, si tout va bien, les Fous Chantants accueilleront en 2025, aux arènes d’Alès, les membres sénégalais du groupe de travail, en même temps que sera inaugurée l’école de musique avec ses professeurs. »
Une démarche largement soutenue par Serge Bord, le maire de Saint-Julien-les-Rosiers, qui salue par ailleurs l’action éducative du comité Solidarité Sénégal. « Plus de 15 séjours en terre sénégalaise ayant impliqué plus de 200 jeunes de 15 à 26 ans ont été menés. Cela leur permet de prendre confiance en eux, de s’insérer. » Pour le maire, ce nouveau projet interculturel est « une coopération intelligente entre la France et le Sénégal, les Cévennes et la Casamance ».