Chaque jour de l’année scolaire, le centre Afpa d’Alès, dans le quartier de Rochebelle, reçoit et forme près de 400 personnes. Les métiers représentés sont en adéquation avec les besoins des entreprises locales, particulièrement orientés vers l’industrie, l’usinage, la maintenance ou l’assemblage des métaux mais également vers le social et l’assistance aux personnes.
L’industrie, un secteur en tension qui recrute
« Notre centre affiche 82 % de réussite au titre professionnel et 67 % de retour à l’emploi dans les six mois », avance Sonia Fiachetti, directrice du centre qui déplore encore la mauvaise image que conservent les métiers de l’industrie. « Les jeunes, mais les adultes également, connaissent très mal le monde de l’industrie d’aujourd’hui. Ce sont des métiers souvent bien, voire très bien, payés, épanouissants et faisant appel aux technologies modernes comme l’usinage qui se pratique sur des machines à commandes numériques. »
Or, l’industrie est un secteur en tension qui peine à trouver de la main d’œuvre. En 2020, dans le Gard, plus de 1 800 offres emplois dans l’industrie ont été enregistrées par Pôle emploi dont plus de la moitié étaient des contrats durables. « Nous proposons des formations qui correspondent aux besoins des entreprises du territoire. Nous pouvons parfois créer des formations sur mesure au cœur même de l’entreprise », développe Hugues Michoux, responsable de la “Promo 16.18”. « Nous mettons l’accent sur l’opération #1jeune1solution qui permet à des jeunes de 16 à 18 ans, qui ont quitté le système scolaire sans formation ni projet scolaire ou professionnel, de rebondir rapidement en l’espace de 13 semaines. »
L’Afpa, un environnement différent de l’école, orienté “métier”
« Lorsque nous recevons un jeune, notre premier travail est de dédramatiser son parcours, souvent vécu comme un échec. Nous lui présentons l’environnement de l’Afpa comme autre chose que l’école. Nous travaillons sur le geste professionnel. La pratique est mise en avant », indique Sonia Fiachetti.
La journée Portes ouvertes du 16 septembre a été l’occasion pour nombre de jeunes et d’adultes de découvrir un complexe particulièrement bien équipé où chaque stagiaire, dans quelque filière que ce soit, dispose de son propre poste de travail, comme c’est le cas pour l’atelier d’usinage.
« L’usinage consiste à créer des objets en retirant de la matière à une pièce de métal. Les stagiaires commencent à apprendre le métier sur des machines conventionnelles puis découvrent rapidement la programmation de machines à commandes numériques », présente Norbert Chatal, formateur au pôle Usinage.
Toutes les formations sont assorties de stages en entreprise, qui bien souvent se transforment en embauche, tant la demande est importante sur le bassin alésien.
« Notre objectif pour les plus de 18 ans est en priorité le retour à l’emploi qui se fait dans plus de 80 % des cas. Ensuite le stagiaire a plusieurs possibilités : poursuivre son parcours en devenant apprenti, retourner au lycée ou pourquoi pas, tenter des expériences comme le service civique », soutient Hugues Michoux.
Pour info, l’industrie recrute actuellement plus de 8 000 postes.