« L’animal n’est pas jugeant. Il recherche l’absence de stress et communique de manière non verbale, ce qui permet aux personnes fragilisées d’aller plus facilement vers eux que vers les êtres humains », expose Adeline Miegge. Si la médiatrice se déplace en maison de retraite, en EHPAD ou au sein de divers organismes, elle est également sollicitée par des particuliers et reçoit aussi directement à la ferme, individuellement ou en groupe. C’est le cas, par exemple, des jeunes du Centre Épide Alès-La Grand-Combe qui sont régulièrement reçus à la ferme. Leur première session de médiation canine consiste à rencontrer les quatre chiens de la ferme, d’abord lors d’un temps de brossage pour se familiariser avec l’animal, puis sur un parcours. Chaque jeune évolue sur les obstacles avec un chien en laisse, avant d’essayer en liberté. Pour réussir le parcours en harmonie avec le chien, les participants doivent adapter leur mode de communication et leur langage corporel. Un exercice parmi tant d’autres de la médiation par l’animal, qui favorise la notion de plaisir, de partage, l’ouverture à l’autre, l’accomplissement, la confiance en soi, mais aussi la stimulation des sens et de la mémoire.