Un moment solennel, « une étape rituelle » : ce mercredi 8 octobre, le Tribunal judiciaire d’Alès a tenu son audience de rentrée. L’occasion d’accueillir quatre nouvelles magistrates : Déborah Cohen, vice-présidente en charge des libertés et de la détention, Fabienne Harbon-Camliti, vice-présidente en charge du contentieux de la protection, Natasha Bach, juge des contentieux de la protection, et Mélanie Brun, juge aux affaires familiales. Bryan Jacquemot a également été nommé directeur de greffe, un poste qu’il occupe depuis un an.
Le procureur de la République Abdelkrim Grini a ouvert les discours en leur souhaitant la bienvenue, « dans une période difficile. Nous devons aujourd’hui reconstruire le lien de confiance entre les concitoyens et la justice. Diminuer les délais, appliquer les peines dans des temps raisonnables et expliquer les décisions, c’est nécessaire pour rétablir ce lien ».
Une approche plus pédagogique envisagée
Des propos partagés par le président du tribunal, Simon Lanes : « En tant que défenseur sincère de la liberté d’expression, j’ai toujours considéré qu’il était possible de critiquer une décision de justice. Mais jeter le discrédit sur l’institution judiciaire est inacceptable. Cette dégradation du débat public nous invite à évoluer en communiquant davantage, en ouvrant le tribunal aux citoyens comme nous l’avons fait lors du Festival du film judiciaire qui a rassemblé 1 400 personnes ».
S’appuyant sur la proposition du Tribunal judiciaire de Paris, le Tribunal d’Alès pourrait prochainement généraliser les communiqués de presse et les synthèses pour les affaires importantes, et mettre en place des porte-paroles pour expliquer pédagogiquement les décisions rendues.
