Environnement

Le service Patrimoine arboré au chevet des arbres d’Alès

ArbresNatureONFPatrimoine arboré


Ce nouveau service municipal veut faire reconnaître l’utilité des arbres en ville et suivre leur évolution au fil du temps. Un répertoire d’identification est en cours de création, recensant chaque sujet.

Il est intégré dans l’espace urbain depuis si longtemps qu’il est parfois devenu invisible aux yeux de ses compagnons de vie, les humains. L’évidence de sa présence a fait oublier sa fonction, son utilité, ses vertus : l’arbre, cet être vivant, participe à réduire la pollution et le bruit, améliore l’esthétique du cadre de vie et développe des îlots de biodiversité. La Ville d’Alès, qui défend une politique de l’espace du bien-vivre depuis plus de vingt-cinq ans, souhaite repenser la cohabitation entre la flore et les habitants. « Alès veut être pionnière dans cette approche plus attentionnée des arbres et de l’environnement urbain, expose Ghislain Bavre, directeur du pôle Environnement urbain d’Alès Agglomération. Nous avons donc constitué en janvier 2020 une équipe “Patrimoine arboré”, afin d’assurer les interventions urgentes sur le domaine public et de garantir une qualité du suivi de la gestion des arbres ».

Nouvelle tendance : la forêt en ville

Une nouvelle « petite » forêt a poussé dans la ville d’Alès, l’avez-vous remarqué ? Sur le rond-point du faubourg d’Auvergne, des bouleaux ont été intégrés à un paysage de rochers et de copeaux d’écorce. C’est une tendance des villes qui se développe de plus en plus dans les communes : « L’idée est de constituer des espaces verts plus naturels. C’est une nouvelle façon de penser la nature dans la ville, en combinant urbanisation, enjeux environnementaux et sociétaux », pointe Grégory Savit, responsable du service Paysage-Nature.

Un guide de bonnes pratiques pour sensibiliser la population et développer une culture de l’arbre

Spots d’éclairage, câbles, coffrets électriques, panneaux, … Les arbres absorbent toutes sortes de corps étrangers dès lors que ceux-ci sont directement fixés sur le tronc ou les branches provoquant des blessures. Une charte de l’arbre, sorte de guide des bonnes pratiques sera bientôt édité par la Ville. « Une charte de l’arbre est un outil rassemblant l’ensemble des acteurs du territoire en lien avec la question de l’arbre en ville. Elle est conçue dans le but de constituer un support de connaissances et de principes permettant de développer une culture de l’arbre », soutien Fanny Pradier. En résumé, les arbres ne sont pas des poteaux mais des êtres vivants vulnérables qu’il faut protéger en améliorant la relation que l’homme a avec eux. Et autant commencer le plus tôt possible.

Les corps étrangers absorbés par les arbres vont être retirés.

Développer une culture de l’arbre dès l’enfance

« Les enfants sont un vecteur de savoir », défend Frédéric Schuller, ingénieur forestier de l’unité territoriale Cévennes-Cèze de l’Office national des Forêts (ONF). Fanny Pradier a souhaité mettre en place avec l’ONF des séances de sensibilisation à l’environnement et en particulier à la forêt auprès des écoliers alésiens.
Le 7 juin, un test dans chacune des sections de l’école Louis-Leprince-Ringuet a eu lieu, dirigée par Pascal Guénot, responsable de projet à l’ONF. « L’objectif avec les jeunes, c’est de leur donner un aperçu concret de la forêt. Je travaille donc sur la matière Bois, le toucher des feuilles ou de l’écorce, le bruit du bois mort, l’odeur de l’humus. » Les enfants découvrent ainsi qu’une forêt c’est vivant, et que même mort, un arbre joue encore un rôle essentiel dans la vie de la forêt et de ses habitants.
Le service Patrimoine arboré, les enseignants et l’ONF vont donc constituer un projet éducatif à l’échelle de la ville et décider après ce test quel niveau de classe dans chacune des écoles alésiennes aura la visite des agents de l’ONF.

Pour les agents de l’ONF, les actions éducatives en direction des enfants permettent de sensibiliser par ricochet les adultes. C’est le principe de transmission, ici inversée.

Un guide de bonnes pratiques pour sensibiliser la population et développer une culture de l’arbre

Spots d’éclairage, câbles, coffrets électriques, panneaux, … Les arbres absorbent toutes sortes de corps étrangers dès lors que ceux-ci sont directement fixés sur le tronc ou les branches provoquant des blessures. Une charte de l’arbre, sorte de guide des bonnes pratiques sera bientôt édité par la Ville. « Une charte de l’arbre est un outil rassemblant l’ensemble des acteurs du territoire en lien avec la question de l’arbre en ville. Elle est conçue dans le but de constituer un support de connaissances et de principes permettant de développer une culture de l’arbre », soutien Fanny Pradier. En résumé, les arbres ne sont pas des poteaux mais des êtres vivants vulnérables qu’il faut protéger en améliorant la relation que l’homme a avec eux. Et autant commencer le plus tôt possible.

Développer une culture de l’arbre dès l’enfance

« Les enfants sont un vecteur de savoir », défend Frédéric Schuller, ingénieur forestier de l’unité territoriale Cévennes-Cèze de l’Office national des Forêts (ONF). Fanny Pradier a souhaité mettre en place avec l’ONF des séances de sensibilisation à l’environnement et en particulier à la forêt auprès des écoliers alésiens. Le 7 juin, un test dans chacune des sections de l’école Louis-Leprince-Ringuet a eu lieu, dirigée par Pascal Guénot, responsable de projet à l’ONF. « L’objectif avec les jeunes, c’est de leur donner un aperçu concret de la forêt. Je travaille donc sur la matière Bois, le toucher des feuilles ou de l’écorce, le bruit du bois mort, l’odeur de l’humus. » Les enfants découvrent ainsi qu’une forêt c’est vivant, et que même mort, un arbre joue encore un rôle essentiel dans la vie de la forêt et de ses habitants. Le service Patrimoine arboré, les enseignants et l’ONF vont donc constituer un projet éducatif à l’échelle de la ville et décider après ce test quel niveau de classe dans chacune des écoles alésiennes aura la visite des agents de l’ONF.

Pour les agents de l’ONF, les actions éducatives en direction des enfants permettent de sensibiliser par ricochet les adultes. C’est le principe de transmission, ici inversée.

Une carte d’identité pour les 8 000 arbres de la ville

« Nous co-construisons avec d’autres villes, comme Lyon, des outils numériques dont nous avons besoin, mais qui n’existent pas encore », indique Fanny Pradier, ingénieure paysagiste, responsable du service Patrimoine arboré. Pour chaque arbre, une fiche est créée, permettant dans un premier temps de le géolocaliser sur une carte. Nous estimons le patrimoine arboré à environ 8 000 arbres sur la ville d’Alès. » Un recensement exhaustif qui permettra d’attribuer à chaque arbre, d’ici deux ans, un matricule et une fiche d’identité avec toutes ses caractéristiques : essence, âge estimé, mode de taille, état végétal, … Chaque intervention effectuée sera également inscrite.
Ainsi, la Ville d’Alès s’apprête à connaître avec exactitude chaque individu arboré de son territoire. Une précieuse base de données pour tous les services intervenants sur le domaine public : « Le patrimoine arboré d’Alès est vieillissant et fragile, avec des arbres âgés de 100 à 300 ans pour les plus anciens. Leur surveillance est indispensable, car certains peuvent présenter un danger pour la population », explique Ghislain Bavre. Connaître leur historique d’entretien, suivre leur évolution, permet de savoir comment les traiter, et éventuellement, de décider de les abattre préventivement.

Une gestion innovante déjà reconnue en France

L’objectif est de connaître d’ici 2023 le nombre exact d’arbres se trouvant sur le domaine public. 2023 verra également la visite du jury national décernant le label 4 Fleurs. La Ville d’Alès, déjà remarquée en 2020 pour son remarquable travail de transversalité entre les différents services du pôle Environnement urbain, espère décrocher un label ou une reconnaissance pour sa gestion innovante de son patrimoine arboré.
À terme, l’application de gestion sera accessible à la population ; un partage de connaissance qui redonnera à l’arbre une place centrale dans l’espace urbain.