« D’un point de vue social et économique, cette situation est intenable pour nous », avoue Guy Cheron, maire de Génolhac, dont la commune souffre d’un isolement partiel depuis l’effondrement du pont des Châtaigniers le 18 mars, et qui, pendant une courte période, a même conduit à une pénurie de carburant. Ceci résume aisément le casse-tête qui s’est présenté aux élus : « Il fallait agir dans l’urgence et c’est ce que nous avons fait sans attendre avec la création d’un pont provisoire qui a pu être réalisé en un mois », rappelle Patrick Malavieille, vice-président du Conseil départemental, financeur des travaux. Cependant, ce pont provisoire submersible a ses limites : réduit à une voie de circulation alternée, il est fermé en cas de fortes pluies et ne peut supporter de charges trop lourdes. Hormis les citernes de carburant qui disposent désormais d’une dérogation, les poids lourds doivent faire un détour par Les Vans pour rejoindre Génolhac. Ce qui engendre des surcoûts parfois de 100 % du prix des livraisons.
Un nouveau pont fait de béton et d’acier
Fort heureusement, il semblerait que le calvaire de ces cantons du nord d’Alès Agglomération soit près de s’achever avec le nouveau pont en cours de réalisation. Les deux piles ont été reconstruites depuis le début de l’automne. Un tablier métallique sera ensuite lancé au-dessus du Luech pour offrir une belle longévité à ce nouvel ouvrage qui devrait être mis en service avant l’été 2025. Le pont provisoire, aménagé cinquante mètres en aval, sera alors démonté.
Il est à souligner la rapidité de ces différentes opérations d’aménagement, résultant « d’un travail en étroite collaboration avec les services de l’État, du Conseil départemental, d’Alès Agglomération, mais aussi des élus locaux et des populations qui ont tous participé à leur manière à ce projet », souligne Guy Cheron. En plus du million d’euros nécessaire à la construction du pont provisoire, le nouveau pont coûte plus de 3 M€ au Département du Gard.