Santé et solidarité

Le Plan Alimentaire Territorial prend de l’envergure

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Un label ministériel reconnaissant les actions menées dans le cadre du PAT d’Alès Agglomération a été attribué. Ce travail se poursuit cette année avec le renouvellement d’une enveloppe budgétaire dédiée au soutien des actions dans les communes.

Il a entamé sa phase d’action en octobre 2022 : le Plan Alimentaire Territorial (PAT) d’Alès Agglomération a franchi une nouvelle étape le 20 février. Jusqu’alors récompensé du label de niveau 1 du ministère de l’Agriculture, reconnaissant les PAT émergents, il vient d’être promu au niveau 2 : « Historiquement, il n’y avait que le Département du Gard qui avait obtenu ce degré de labellisation. Cette année, Alès Agglomération et Vidourle Carmargue sont les deux seules collectivités du Gard a avoir cette distinction, détaille Marion Morin, coordinatrice du PAT d’Alès Agglomération. Ce label est valable 5 ans et vient conforter notre phase
opérationnelle ». Une belle récompense pour l’engagement des élus, des techniciens et des quelque 80 partenaires pour la mise en œuvre des 31 actions prioritaires du PAT d’Alès Agglomération.

Des actions variées en faveur de l’alimentation

Parmi les éléments qui ont retenu l’attention du ministère, la pluralité des domaines d’actions a notamment été soulignée : « Le PAT traduit notre volonté politique d’offrir aux habitants de ce territoire l’opportunité de mieux manger, mais aussi de mieux produire, affirme Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération. C’est pourquoi nous avons souhaité la mise en place d’actions très variées pour tendre vers l’autosuffisance alimentaire. Cela passe à la fois par la préservation du foncier agricole et l’installation de nouveaux agriculteurs, mais aussi par des actions de sensibilisation et d’éducation à l’alimentation ».

Entre autres, notons par exemple l’arrivée, d’ici la fin de l’année, d’une “cuisine mobile” : un camion qui sillonnera l’agglomération pour démontrer que cuisiner bon et local peut se faire à moindre coût ; mais aussi le retour des “Défis alimentation” pour apprendre à mieux manger, ou encore l’arrivée de “La Belle Gardoise”, une baguette de pain réalisée en circuit court, 100% gardoise en partenariat avec le Pôle métropolitain Nîmes-Alès.

150 000 € à nouveau réservés aux communes

Cette diversité d’actions se justifie aussi par les différents besoins des 71 communes du territoire : situations géographiques différentes, nombre d’habitants inégal, moyens incomparables, … « Le PAT ne peut prendre vie que si l’on respecte les différences des communes qui font ce territoire. C’est la raison pour laquelle nous proposons, pour la troisième année consécutive, un fonds de concours de 150 000 € qui va permettre d’aider à la réalisation des projets dans les communes (lire ci-dessous) », complète Christophe Rivenq. Et Sylvain André, maire de Cendras et élu communautaire référent du PAT avec Aurélie Génolher, d’insister : « Cette enveloppe représente un vrai coup de pouce pour les communes qui souhaitent concrétiser des projets en faveur de l’agriculture ou de l’alimentation. Ce fonds de concours est un véritable accélérateur de projets ».

Les initiatives sont variées et vont de l’aménagement d’un jardin municipal à la création d’une épicerie communale, en passant par l’achat de matériel agricole ou la remise en état de parcelles.

Depuis 2023, 28 communes d’Alès Agglomération ont demandé un accompagnement pour leurs réalisations. En majorité, les projets concernaient la restauration collective, qu’elle soit en EHPAD ou dans les écoles, ainsi que la mise en place d’équipements pour la vente alimentaire, notamment pour les marchés.

Un fonds de concours qui permet de faciliter l’aboutissement des projets

Alès Agglomération propose pour la 3e année consécutive une enveloppe de 150 000 € à destination des communes, afin de faciliter la mise en place de projets. Voici quelques exemples de réalisations rendues possibles en 2023 et 2024 dans ce cadre.

Massillargues-Atuech

Afin d’assurer les services de restauration scolaire, un réfrigérateur et une friteuse ont été achetés. Le but est de proposer des repas correspondant aux goûts des enfants, tout en leur permettant de profiter de bons produits. 897 €.

Saint-Martin-de-Valgalgues

Un rucher pédagogique a été installé au centre de loisirs Le Roucan, afin de sensibiliser les enfants et les familles à la protection des abeilles. Un projet qui s’inscrit dans la continuité des actions menées avec le jardin pédagogique et les nombreux ateliers proposés. 5 580 €.

Bagard

Pour répondre à un souhait de la population, la municipalité a mis en place un marché hebdomadaire les mercredis matins depuis le 24 mai 2023. L’installation de bornes électriques a permis d’alimenter les producteurs et commerçants de produits frais (fromages, boucherie, charcuterie, poissons et crustacés, …). 3 371 €.

Saint-Jean-de-Valériscle

Des arbres fruitiers (amandiers, pommiers, cerisiers et cognassiers) ont été plantés par les enfants de l’école (du CP au CM2). 571 €.
Un ordinateur a aussi été mis à disposition de l’association “Le Cabas de Saint-Jean-de-Valériscle” qui tient une épicerie participative. 194 €.

Cendras

La commune est propriétaire d’une parcelle de 6 666 m² en bordure de la rivière du Galeizon. Très propice à la culture, elle était envahie d’acacias. Après des travaux de débroussaillage, déboisement, dessouchage, nivellement et clôture, la municipalité a pu y installer un agriculteur. 19 240 €.

Mons

Une table de tri des déchets a été installée à la cantine scolaire et des arbres ont été plantés dans la cour de l’école. 5 423 €.

Saint-Hilaire-de-Brethmas

Une cantine fonctionnant avec un self a été créée à l’école Josette-Roucaute. Elle permet d’accueillir les enfants du groupe scolaire et sert en moyenne 88 repas par jour. 17 023 €

Saint-Jean-du-Gard

Une parcelle a été débroussaillée, permettant de mettre au jour une source d’eau appartenant à la commune. Un bassin pourra être remis en état, lequel alimente un petit canal qui jouxte d’autres terrains. Leur proximité avec le collège et les écoles en fera un terrain d’apprentissage idéal. 30 000 €.

Saint-Privat-des-Vieux

Au sein des trois groupes scolaires, la municipalité a instauré un service demi-self dans ses cantines. Chaque enfant va se faire servir auprès du personnel ; les petits sélectionnent la quantité qu’ils veulent dans l’assiette : un bonhomme jaune pour “Je goûte”, un bonhomme vert pour “J’aime”. Une fois leur repas terminé, les enfants sont responsables de leur table et vont jeter les déchets dans les poubelles de tri sélectif. 12 620 €.

Martignargues

La cuisine de la cantine a pu être réaménagée pour améliorer le confort des agents et des enfants (optimisation de l’espace, déplacement du lave-vaisselle, …). 3 029 €.
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