Économie

Le CFA du BTP imagine et construit le bâtiment de demain

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À Méjannes-lès-Alès, le centre de formation a lancé Maïada. Un projet pédagogique permettant aux élèves de construire un bâtiment écologique grâce aux nouvelles technologies.

C’est un chantier technique et pédagogique qui s’est ouvert le 16 juin au CFA du BTP. Présenté à la dizaine de partenaires de l’établissement de Méjannes-lès-Alès, le futur bâtiment de 260 m2, dont les fondations seront lancées en janvier 2023, sera entièrement construit par les apprentis du CFA. « Le projet Maïada intégrera les futures normes de construction, notamment l’utilisation de matériaux biosourcés tels que le chanvre, la paille, le béton de site (issu de matériaux du terrain en construction, puis recyclés, NDLR) », a dévoilé Sophie Voisin, directrice du CFA du BTP de Méjannes-lès-Alès. Ces matériaux ont d’ailleurs été présentés aux apprentis et à leurs entreprises.

« J’espère que cet outil d’avenir permettra aux jeunes générations de se convaincre que l’on peut envisager des modes de construction écologiques ». Aussi, les dernières techniques de pointe pour visualiser préalablement l’ensemble de la structure, comme le permet le BIM (modélisation des informations du bâtiment) font partie du cahier des charges. Au même titre que les outils favorisant la collaboration entre les différents corps de métier (architecte, bureau d’étude et apprentis qui représentent les entreprises).

Le savoir des anciens n’est pas oublié

La construction du bâtiment sera menée sur un terrain de 8 000 m2, mitoyen à l’établissement sur la zone du Capra. « Nous pourrons y construire, plus tard, deux nouveaux ateliers dédiés à de nouvelles formations », a annoncé Sophie Voisin. Tout en rondeur, le projet Maïada sera agrémenté d’un amphithéâtre extérieur propice à l’intervention d’artistes qui, régulièrement, sont accueillis en résidence au sein de l’établissement. Des approches différentes qui se retrouvent également dans l’offre d’apprentissage. « À la rentrée de septembre, nous allons ouvrir une formation “bâti ancien” pour nous appuyer sur les techniques que nous avions presque oubliées, pourtant vertueuses en termes d’impact écologique, et surtout d’une qualité constructive très forte », a assuré Sophie Voisin, qui, tout en préparant l’avenir, souhaite également que le savoir du passé ne soit pas effacé.