Vie quotidienne

Le Cadref enseigne l’occitan, la langue d’oc

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Chaque vendredi, des élèves débutants ou plus aguerris viennent pratiquer cette langue parlée durant des siècles dans la région.

À chaque cours, le rituel est immuable : « Nous commençons par une dictée qui permet de travailler l’orthographe, puis nous enchaînons par un cours de grammaire, avant de lire des textes à tour de rôle », explique Georges Peladan, professeur d’occitan au Cadref (Comité d’animation de réflexion et de formation) depuis plus de vingt ans. L’enseignement se termine toujours en chanson, avec une œuvre ancienne ou tirée d’un répertoire plus récent, dont l’interprétation est conduite par Marinette Mazoyer, également enseignante en occitan. Pour Georges Peladan, venir pratiquer cette langue avec le Cadref s’apparente un peu à « un acte militant ».

Pour débutants et confirmés

Deux leçons de 90 minutes, de niveaux différents, s’enchaînent chaque vendredi matin de 8h45 à 11h45, à l’Espace André-Chamson d’Alès. Si le premier cours s’adresse aux débutants, le second est dédié à des élèves plus avancés dans l’apprentissage : « Il s’agit d’une séance de mise en pratique. Les élèves évoquent des sujets qu’ils présentent et sur lesquels nous débattons en occitan », indique le professeur.

Inscriptions tout au long de l’année

Les inscriptions sont possibles tout au long de l’année. Mais pourquoi s’adonner hebdomadairement à une langue qui n’est plus guère pratiquée dans la vie courante ? Une question qui choquerait presque les élèves du Cadref. « J’arrive de Paris, mais mes racines familiales sont ici, en Cévennes, partage Donia, sous le charme d’une langue aux sonorités et au vocabulaire subtils. En m’installant à Alès pour la retraite, j’ai voulu revenir sur mes origines. Cet apprentissage me permet de savoir d’où je viens ».

Georges, originaire de Grenoble, s’intéresse à la toponymie des lieux lors de ses longues randonnées à pied. « J’aime comprendre la signification des endroits où je me balade. Cet apprentissage facilite l’intégration dans la culture locale », insiste-t-il.

Enfin, pour Daniel, l’occitan est une porte ouverte sur ses souvenirs d’enfance : « Lorsque j’accompagnais ma grand-mère au marché d’Alès, elle parlait ce qu’on nommait le “patois” et je ne comprenais rien, ça m’énervait ! (rires) J’ai voulu combler ce vide ».

Chacun des “élèves” a bien des raisons pour venir pratiquer l’occitan. Et vous, quelle serait la vôtre ?