14 minutes et 28 secondes. Il n’en faut pas plus pour soulever l’enthousiasme des spectateurs lors de la projection de L’une pour l’autre, la dernière création du réalisateur Philippe Michel, incarnée par son amie de longue date Céline Cuvelier et par l’actrice Marie Legault (Plus Belle La Vie). « Nous voulions quelque chose de fort, de qualitatif », retrace Philippe Michel, qui en est à son quatrième court-métrage. Après un an de travail, les trois artistes, accompagnés d’une équipe technique et d’un chef opérateur, sont passés au tournage : « Deux jours au Mont Bouquet et deux jours au restaurant Le Barbusse, à Alès », pour mettre en scène deux femmes. L’une est directrice de maison d’édition parisienne et doit rencontrer l’un de ses auteurs dans une brasserie. L’autre, serveuse, est intriguée par la nervosité de cette cliente pas comme les autres. Après quelques échanges, la directrice confie finalement qu’elle ne vient pas pour un rendez-vous professionnel, mais pour revoir son fils, abandonné à la naissance. Entre vie de famille et carrière, Sophie a fait son choix très tôt. L’incompréhension va être la plus totale aux yeux de la serveuse, celle-ci ayant perdu enfant et mari lors d’un tragique accident dont elle se sent responsable depuis des années. Mais de ces échanges tumultueux va émerger une certaine complicité. Alors que le fils va se présenter au rendez-vous, l’une et l’autre vont convenir d’un accord…
36 sélections officielles et 28 récompenses
Une histoire forte, poignante, et surtout très bien accueillie par le public : « Nous avons proposé notre film dans plusieurs festivals, en France et à l’étranger, et nous avons été très surpris de toutes ces récompenses… », confient en chœur Philippe Michel et Céline Cuvelier. 36 sélections officielles, de New York à Paris, en passant par Dublin et Florence, pour 28 prix. « “L’une pour l’autre” nous a permis de nouer de nouveaux contacts très précieux », analyse Céline Cuvelier. Une réussite rendue possible par l’aide de la Ville d’Alès, d’Alès Agglomération et de nombreux mécènes. Prochaine étape : une projection espérée lors du Festival cinéma d’Alès – Itinérances en mars prochain. « Sans parler de prix, j’aimerais que les Alésiens puissent profiter d’une création 100 % locale. Et puis, un Alésien à Itinérances, ça le ferait bien ! »