Après les salariés grévistes de Bonnefon, reçus lundi 14 février au soir sur les marches de l’Atome en préambule du conseil municipal, c’était au tour des sapeurs-pompiers d’Alès d’être invités à s’exprimer devant les élus du conseil d’agglomération réunis jeudi 17 février.
Depuis 30 jours, les soldats du feu expriment leur mécontentement né d’un manque d’effectifs et de moyens à travers une grève qui peut se lire en toutes lettres sur les véhicules d’intervention. Les délégués ont expliqué à la fois leurs craintes et leur colère et insisté sur leurs principales revendications, à savoir le recrutement de 18 nouveaux sapeurs-pompiers professionnels et la construction d’une caserne à Bagard afin de mieux desservir le sud-ouest du bassin d’Alès.
« Il me semble que notre territoire est moins bien doté que d’autres »
Des paroles qui ont trouvé écho auprès du président d’Alès Agglomération, Christophe Rivenq, qui, entouré d’élus, a réaffirmé son soutien aux grévistes. Un dossier que le président de l’Agglo connaît bien pour avoir souvent rencontré les sapeurs-pompiers installés depuis deux semaines sur le parvis du Cratère. « Il faut tout d’abord savoir que notre collectivité contribue au financement du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Elle a donc le droit de faire des remarques et il me semble que le bassin alésien est actuellement moins bien loti que d’autres collectivités », a affirmé Christophe Rivenq, abondant dans le sens des premières revendications des sapeurs-pompiers alésiens.
Dans les faits, le centre de secours d’Alès ne dispose que de quatre ambulances pour faire face aux urgences du quotidien et « il doit se tourner vers les centres de secours de Saint-Jean-du-Gard, Génolhac ou La Grand-Combe en cas de forte activité. Dès lors, cela met ces territoires en potentielles difficultés et ça n’est pas acceptable ».
L’impatience pour la future caserne de Bagard
L’autre volet de l’intervention du président Rivenq portait sur la création d’un nouveau centre de secours dans le sud-ouest du bassin alésien. « Nous avons trouvé un terrain à Bagard et déjà signé un compromis de vente avec l’actuel propriétaire. Nous nous engageons à conclure la vente et le rétrocéder au SDIS contre l’euro symbolique. À condition que l’étude et les travaux débutent dans la foulée. Il faudra aussi trouver une solution pour construire la route qui reliera le futur centre de secours de Bagard aux routes départementales de Saint-Christol-lez-Alès et d’Anduze. Il n’y aurait aucun sens à ce que l’Agglo construise une route communautaire entre deux routes départementales. C’est au Département de régler ce problème », a insisté Christophe Rivenq sous les applaudissements des participants du rassemblement.