Il y a un travail important qui est déjà réalisé au niveau de l’Éducation nationale et par les enseignants avec le programme “Phare”, un plan de prévention du harcèlement à destination des écoles, des collèges et des lycées. Mais parce que c’est un sujet de société prégnant, les élus de la Ville d’Alès ont décidé d’apporter leur pierre à l’édifice en cette rentrée et de lutter, avec leurs moyens. « Ce fléau touche nos jeunes élèves au collège, au lycée et, désormais, il s’étend aussi aux écoles primaires », prévient Christophe Rivenq, 1er adjoint au maire d’Alès, qui se montre particulièrement sensible à cette question. « C’est en effet un sujet qui m’interpelle depuis que j’ai 12 ans et que je représentais mes camarades de classe en tant que délégué. Ce combat, ancien, me tient donc très à cœur ; il est d’ailleurs fondateur de mon engagement public. »
Environ 6 à 10 % des jeunes sont confrontés au harcèlement en milieu scolaire, avec des violences qui perdurent aussi en dehors du cadre éducatif via les réseaux sociaux.
Flyers, campagne d’affichage, intervention dans les écoles, …
La Ville d’Alès a conçu et édité des flyers pédagogiques regroupant numéros utiles, bons conseils, fiche diagnostic du harceleur et liste des sanctions plutôt dissuasives. « Nous avons pris le parti de parler aux potentiels harceleurs, car le harcèlement est parfois insidieux et ne se manifeste pas toujours clairement. Il y a un vrai travail de sensibilisation à faire », assure Christophe Rivenq, qui a participé à la première vague de distribution de ces documents ce mercredi 6 septembre devant le collège Daudet. D’autres distributions sont programmées dans les semaines à venir devant les autres établissements alésiens et dans les bus scolaires.
Une campagne d’affichage de deux semaines, engagée quelques jours avant la rentrée des classes, doit aussi participer à la diffusion des messages : « Il est important de toucher le plus grand nombre et d’inciter les familles à discuter autour de ce sujet, notamment sur la nécessité de dénoncer, et non pas à subir », précise Christophe Rivenq.
Des agents de la police municipale d’Alès ont reçu une formation spécifique au printemps sur les questions de harcèlement. « Ils sont désormais en capacité d’intervenir en milieu scolaire afin de sensibiliser nos enfants aux dangers du harcèlement et aux risques encourus par les harceleurs », précise Bruno Mazuc, conseiller municipal d’Alès, délégué à la Sécurité et à la Prévention contre la délinquance.
Enfin, la procédure dite du “rappel à l’ordre”, mise en œuvre sur Alès par Bruno Mazuc, qui concerne plus particulièrement les élèves décrocheurs, violents, irrespectueux, mais pas encore en voie de délinquance, va être développée. « L’objectif est de venir en soutien aux parents et aux enseignants, en rappelant les règles de vie en société, la citoyenneté, les valeurs de la République et de préciser solennellement les textes de loi ! », explique Bruno Mazuc.
