Sur les 900 mètres de ce chantier initié dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), le végétal doit trouver une place prépondérante. Finie la longue courbe goudronnée, longée de béton. Place bientôt à une autre vision de l’urbanisme, faisant la part belle à l’ombre, à la couleur et aux déambulations piétonnes. C’est le sens voulu par l’architecte paysager Michel Pena chargé d’imaginer la transformation de la Grand’rue Jean Moulin en “rue jardin”.

Alors que l’intervention sur les réseaux souterrains est en train de s’achever tout au bout de la rue (côté quai Boissier-de-Sauvages), la voirie progresse. « Nous, nous suivons son avancée avec nos propositions végétales », explique Anthony Talagrand, responsable Département Paysage et Nature de la Ville d’Alès. La végétalisation commence à prendre forme à proximité de l’ancienne chaufferie. « Nous allons y planter une quinzaine d’arbres. Nous avons choisi des espèces adaptés au sol existant et dont le système racinaire soit profond pour éviter toute dégradation de la chaussée. »

Chênes à feuilles de châtaignier, mélias, arbousiers, arbres de Judée ou tilleuls sont quelques-unes des essences retenues dans ce projet. « L’objectif est de créer de l’ombre en été et d’agir comme un climatiseur naturel. Ce lieu sera un véritable corridor écologique et favorisera la biodiversité en cœur de ville. Par ailleurs, ce poumon vert que nous sommes en train de créer, en perdant ses feuilles, permettra aux riverains de conserver une belle lumière en hiver », imagine déjà Anthony Talagrand.