Culture

La galerie Madadayo, un écrin d’art en plein centre-ville d’Alès

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Ouverte depuis six mois, la petite galerie de Jean-François Soro s’est déjà fait une réputation.

À quelques pas des Halles de l’Abbaye, en bas de la rue des Mourgues, à Alès, Jean-François Soro a créé son repère. « Il y a un an de cela, je suis tombé sur ce local à vendre. J’ai tout de suite remarqué qu’il était parfait pour en faire une galerie d’art », se souvient-il en montrant la petite salle du rez-de-chaussée. Dans une ambiance intimiste, les amateurs d’art et les plus curieux qui osent franchir le pas de la porte de la galerie Madadayo découvrent le travail d’artistes locaux. « Je choisis les profils qui m’intéressent, qui m’interpellent. J’en ai déjà refusé certains », confie le Tarbais d’origine. Sans prétention, Jean-François Soro estime en effet « avoir l’œil ». Instituteur, puis professeur agrégé d’arts plastiques et peintre, celui qui a passé plus de quarante ans à Paris a vu passer de nombreux travaux artistiques. « Ici, ce n’est pas une grande galerie. Je ne suis d’ailleurs pas galeriste », lance-t-il. « Je prête les murs aux artistes et ils s’occupent du vernissage, de vendre leurs œuvres. Je ne touche pas d’argent avec cette activité », précise-t-il en toute transparence. Ainsi, les prix fixés par les artistes sont bien plus abordables. « L’œuvre la plus chère qui a été vendue ici était une grande toile affichée à 600 €. »

S’inscrire dans le projet culturel de la ville

Dans le calme de la rue des Mourgues, Jean-François Soro a su faire sa place : « Je connais tous les commerçants des alentours. Je commence aussi à tisser un réseau d’artistes. Mon carnet de contacts s’étoffe beaucoup plus vite que ce que je pensais », se réjouit-il. Les acheteurs aussi commencent à être plus nombreux, comme cette jeune femme venue ce jour-là chercher une saucière en céramique.

Aux yeux de Jean-François Soro, cette galerie s’inscrit dans le projet culturel de la ville d’Alès. Il ne manque d’ailleurs pas de saluer la candidature d’Alès Agglomération au label “Capitale française de la culture 2024”. « Ça peut faire sourire, mais il y a une véritable énergie qui se crée ici », observe le peintre tout en préparant sa prochaine exposition. Et d’annoncer ses objectifs : délocaliser des expositions dans divers lieux d’Alès et affilier une dizaine d’artistes pour assurer des expositions tout au long de l’année.

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