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La colère des élus contre la campagne de dénigrement de Salindres

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La presse s’est emparée d’une étude menée par une organisation non gouvernementale pour réaliser des titres anxiogènes quant à une problématique de pollution des cours d’eau autour du groupe Solvay de Salindres. Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, Etienne Malachanne, maire de Salindres, et Ghislain Chassary, maire de Rousson, ont tenu une conférence de presse ce mercredi 7 février pour dire leur ras-le-bol et pour réaffirmer la bonne qualité de l’eau potable à Salindres, comme partout ailleurs sur Alès Agglomération.

« Il y en a marre ! La ville de Salindres est victime d’une campagne de dénigrement insupportable ! » Remonté, c’est lors d’une conférence de presse le 7 février que Christophe Rivenq a voulu rétablir un message clair suite aux coupures de presse parues ces derniers jours, laissant à penser qu’une pollution des eaux menacerait des vies humaines sur Salindres et les communes alentour. Tout est parti d’une étude entamée il y a cinq mois par l’association “Générations futures” et pour laquelle aucun service de l’Agglomération ni aucun maire n’a été mis au courant. Ce qui est pointé du doigt serait une pollution aux per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, et notamment des taux élevés d’acide trifluoroacétique (TFA) dans les cours d’eau autour de Salindres. Le groupe Solvay est mis en cause dans les articles.

La RéAAL effectue 800 contrôles par an sur l’eau potable

« L’eau distribuée sur Alès Agglomération par la RéAAL (Régie des eaux de l’agglomération d’Alès, NDLR) est totalement conforme aux normes en vigueur, donc potable », a réaffirmé Christophe Rivenq. Et Stephan Gay, directeur de la RéAAL, de confirmer : « Nous effectuons près de 800 contrôles par an sur notre soixantaine de points de ressource. Sans compter les contrôles indépendants de Véolia et de l’Agence Régionale de la Santé ».

Par ailleurs, l’eau qui coule aux robinets des habitants de Salindres et de Rousson provient à 90 % d’un captage situé à Saint-Victor-de-Malcap, à 10 km de là et sur un autre bassin versant (Cèze) ; 10 % de l’eau distribuée provient d’une nappe profonde des Dautunes, aux Salles-du-Gardon.

Aucune pollution aux PFAS décelée dans l’eau potable d’Alès Agglomération

« La réglementation européenne n’oblige pas à rechercher les PFAS. Mais comme ça sera le cas à partir de janvier 2026, les services d’Alès Agglomération avaient anticipé et lancé une campagne de mesures de ces PFAS afin de prévoir, au cas où, d’éventuels travaux, explique Christophe Rivenq. Les résultats de ces mesures, nous les avons reçus bien avant ce déchaînement médiatique. Toutes les analyses montrent jusqu’à présent une présence des PFAS indécelable ou jusqu’à 100 fois inférieure à la norme qui sera en vigueur en 2026 ! »

Faisant bloc autour des services d’Alès Agglomération, Etienne Malachanne, maire de Salindres, et Ghislain Chassary, maire de Rousson, se sont également exprimés : « In fine, dans la presse, ce sont les élus locaux qui sont montrés du doigt, en donnant l’impression qu’ils fournissent une eau de mauvaise qualité à leur population… Ça crée une psychose. C’est scandaleux ! »

Pour conclure la conférence de presse, les élus ont rappelé qu’une surveillance spécifique a toujours été assurée par les services de l’État et la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) sur Salindres, en raison justement de la présence du site chimique. « Nous ne sommes accusés de rien à travers cette étude de l’ONG, nous ne nous défendons donc de rien ; mais nous défendons notre territoire pour lequel nous déployons d’incroyables moyens au quotidien pour la qualité de vie et la sécurité des habitants. Si un danger était avéré, nous serions les premiers en tête de cortège pour manifester », a rassuré Christophe Rivenq.