Culture

La cathédrale Saint-Jean-Baptiste fait la fierté des Alésiens

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La superbe restauration des peintures et décors intérieurs a enthousiasmé tous ceux qui ont découvert l’édifice ce week-end.

« Je ne la reconnais pas… ». Cette Alésienne reste bouche bée en pénétrant dans le monument après les deux ans de fermeture. Comme elle, des centaines de personnes, les yeux levés vers le plafond magnifiquement peint, n’en croient tout simplement pas leurs yeux.

À juste titre. « C’est le plus grand chantier de restauration intérieure d’une cathédrale de ces vingt dernières années en France » confie l’architecte du Patrimoine Corrado de Guili Morghen. Et Max Roustan, maire d’Alès, de surenchérir en remettant les clés de l’édifice au père Rème : « Aujourd’hui, Saint-Jean-Baptiste est la seule cathédrale de France à être entièrement rénovée, extérieur et intérieur ».

Transfiguration

Il aura fallu deux ans de travaux, ce qui est très court pour un chantier de cette importance, pour transfigurer littéralement la cathédrale : tout a été repris centimètre par centimètre, « sauf 1 m2 “témoin” sur le mur Nord pour qu’on puisse se rendre compte de l’état de dégradation initial » pointe Max Roustan. Les 48 toiles marouflées, les décors peints ont été entièrement refaits d’après les photos anciennes et les archives. Un échafaudage de 150 tonnes a été monté pour que les 100 ouvriers et artisans puissent accéder aux 6 000 m2 de surface à restaurer, y compris à 22 mètres de hauteur. « Le montage et le démontage de l’échafaudage ont nécessité à eux seuls six mois de travail » témoigne Céline Girard, architecte du Patrimoine.

Joyeuse et lumineuse

Le résultat de cette restauration minutieuse est époustouflant et, surtout, rend la cathédrale, autrefois triste et sombre, joyeuse et lumineuse. « Voilà trois ans, la cathédrale était lessivée par les intempéries et mortifiée par le temps, reprend Corrado de Guili Morghen. Elle retrouve aujourd’hui, comme une évidence, son sens initial : celui de l’harmonie ».

Samedi 7 mars, lors de l’ouverture des portes, tous les visiteurs ont clamé leur admiration : « Magnifique », « splendide », « merveilleux », « stupéfiant » étaient les adjectifs les plus couramment employés.

« Je prends cette nouvelle cathédrale comme un cadeau » souffle Hervé Rème, prêtre d’Alès. Et tous les Alésiens, fiers et ravis, le prennent comme tel avec lui.

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