Environnement

Des “auxiliaires de culture” pour épauler les jardiniers de la Ville d’Alès

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Au rang des solutions alternatives aux produits phytosanitaires, la Ville d’Alès est adepte de la “Protection Biologique Intégrée” pour préserver ses arbres et ses plantes. Zoom sur cette méthode naturelle et efficace de lutte contre les nuisibles, grâce à l’utilisation “d’auxiliaires de cultures” comme les coccinelles, les abeilles ou les chrysopes…

C’est le printemps et vous êtes de retour au jardin. Limaces, pucerons, doryphores, teignes du figuier, harpales du fraisier, charançons, pyrale du buis et autres mouches blanches sont chaque année votre hantise… Apprenez à les chasser en douceur plutôt que d’employer la manière forte. Jugés jadis indispensables, les pesticides sont désormais au centre des préoccupations environnementales, tant leurs effets sont dévastateurs sur les écosystèmes et la santé humaine.

La Ville d’Alès se mobilise depuis de nombreuses années pour mettre en œuvre des solutions alternatives aux produits phytosanitaires. Notamment à travers la “PBI”, la Protection Biologique Intégrée. « C’est une méthode de lutte biologique contre les nuisibles, tels que les ravageurs des cultures (insectes, acariens, nématodes, etc., NDLR), les maladies fongiques, bactériennes, virales ou les mauvaises herbes, au moyen d’organismes vivants antagonistes », explique Sabine Rauzier, responsable du centre de Pomologie et de l’Éducation au développement durable pour la Ville d’Alès. Des organismes qui sont appelés plus communément “auxiliaires de cultures”.

Descendre sous un seuil de nuisibilité

Dans le jardin Les Terrasses du Bosquet, à Alès, les équipes procèdent régulièrement à des observations pour juger des attaques sur les végétaux, puis effectuent périodiquement des lâchers d’insectes auxiliaires, comme des coccinelles, des chrysopes et des hyménoptères (abeilles, les guêpes, fourmis, …). En 2022, deux nichoirs à abeilles ont aussi été installés pour fixer des colonies au plus près des végétaux du parc. « Nous procédons également à des piégeages ciblés grâce à des hormones. Par précaution, nous ensachons certains fruits et nous badigeonnons les pieds des arbres afin de limiter les attaques de ravageurs. »

La “protection biologique intégrée” ne vise pas l’éradication des ravageurs, mais le maintien de leur population à un niveau acceptable, en dessous d’un seuil de nuisibilité. « C’est une démarche de protection combinant toutes les techniques biologiques disponibles et respectueuses de l’environnement et de la santé des êtres humains », résume Sabine Rauzier.

Les Terrasses du Bosquet

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