Une canette laissée sur un banc, un petit papier de gâteau tombé au parc, un sac de fast-food abandonné en ville, un emballage de sandwich emporté dans la nature par le vent, … Les déchets abandonnés, volontairement ou non, sont plus nombreux que ce que l’on peut imaginer. Ils sont un véritable fléau pour l’environnement, polluant les sols, l’air et entraînant aussi une pollution visuelle. Rappelons, par exemple, que des mouchoirs en papier peuvent mettre jusqu’à 3 mois pour se décomposer, les boîtes de conserve 10 à 100 ans, les canettes 200 à 500 ans, les sacs plastiques 400 ans et le verre pas moins de 4 000 ans ! Sans oublier le mégot de cigarette qui pollue à lui seul jusqu’à 500 litres d’eau…
Pour sensibiliser le grand public, Alès Agglomération lance en ce début 2026 une campagne d’affichage sur ces déchets abandonnés. S’inscrivant dans une convention signée avec CITEO, cette démarche s’adresse à tous les publics. « On ne parle pas des dépôts sauvages de pneus, de gravats ou autres déchets qui n’ont leur place qu’en déchèterie. Ici, nous visons ces petits emballages du quotidien que chacun peut glisser dans sa poche ou son sac, ou a minima, garder avec soi jusqu’à trouver une poubelle », précise Ghislain Bavre, directeur du Pôle Environnement urbain d’Alès Agglomération.
Un appel à la responsabilité de chacun
Complétée par la diffusion d’un mini-film au CinéPlanet d’Alès, la campagne de prévention vise à faire baisser le nombre de ces déchets abandonnés afin d’améliorer le “sentiment de propreté” des Grand-Alésiens. Les secteurs visés sont, bien sûr, les centres urbains, dont le centre-ville d’Alès, mais également les berges du Gardon de la ville-centre, ainsi que les sentiers de randonnée et les parcs et jardins publics de l’agglomération. Une vigilance particulière est également accordée aux manifestations sportives et culturelles, où certains spectateurs peuvent se montrer négligents.
Cette campagne est donc un appel à la responsabilité individuelle parce que, au-delà de la pollution, ces détritus peuvent être à l’origine de situations tragiques : sur toute la ville d’Alès par exemple, entre 80 et 100 tonnes de déchets sont retirées des avaloirs chaque année, car sans nettoyage et en période de fortes pluies, ils favorisent le risque d’inondation…
