Les services publics ont un coût. Il faut payer les 1950 agents d’Alès Agglomération, de la Ville d’Alès et du CCAS. Il faut aussi payer le chauffage, l’éclairage, le mobilier, les postes informatiques, les véhicules, le matériel, les formations du personnel, … Bref, pour que les médiathèques et les piscines soient ouvertes, pour que les crèches, les cantines et les garderies soient accueillantes, pour que les rues soient goudronnées, éclairées et nettoyées et que les bus et les navettes circulent – et ce ne sont que quelques exemples –, cela coûte 500 000 € par jour à la Ville d’Alès et à Alès Agglomération mutualisées. Or ces dépenses ne sont pas équilibrées par les recettes fiscales. « Sur 100 € de dépenses de nos services, les impôts des Alésiens et Grand-Alésiens financent 30 € » précise Max Roustan, président de l’Agglo. Il manque donc 70 €, apportés par les dotations de l’Etat, les subventions, les emprunts et en faisant payer certains services par les usagers, comme les cantines, les garderies, les bus. « Pour autant, il arrive souvent que les usagers ne paient pas le coût réel du service ! » ajoute Max Roustan (voir l’infographie ci-dessus). Un repas à la cantine coûte par exemple 9,90 € à la collectivité, alors que les familles payent entre 1,05 € et 3,95 € pour ce même repas, selon leurs revenus. Le tarif moyen d’une heure en crèche s’établit à 1,35 € alors que cette même heure coûte 14,30 € à la collectivité ; et une entrée à la piscine est payée 3,35 € par le nageur alors qu’elle coûte 20,40 € à la collectivité…