« À l’unanimité du jury, le Cabri d’Or 2022 a été attribué à Clara Dupont-Monod pour son livre S’adapter, paru aux éditions Stock ». Par ces quelques mots, Marion Mazauric, présidente du jury Cabri d’Or venait de mettre fin au suspens qui planait sur la Salle des Etats, lieu privilégié pour désigner le lauréat de ce concours littéraire annuel soutenu par Alès Agglomération.
Cette année, les délibérations n’ont pas été longues pour réussir à départager les dix ouvrages en lice. « Nous avons eu à juger un crû d’une grande qualité. Récompenser ce livre était pour nous une évidence et il fera date dans la liste des vainqueurs du Cabri d’Or » ajoutait l’éditrice.
Face à la lauréate, huit autres ouvrages dont le dénominateur commun est, comme le veut le règlement, de traiter des Cévennes ou d’avoir un lien avec la culture cévenole, prétendaient au Graal. La qualité de leurs auteurs, Lecordouan, Patrick Cabanel, Mireille Pluchard, Gwenaëlle Abolivier,Justine et Jean-Marc Berlière, Christian Laborie, René Barral ou encore Aurélie Haderlé, témoignait une fois encore de la richesse de ce concours.
L’autre caractéristique de ce prix est de mettre en concurrence des grandes maisons comme Stock, ou Les Presses de la Cité et des éditeurs moins connus qui n’en sont pas moins des défricheurs de genres.
“La littérature fait partie intégrante de notre territoire”
Ce prix, le mieux doté de la région, attire donc de plus en plus d’écrivains et de maisons d’édition, « preuve que nous avions vu juste lorsqu’il y a 14 ans, nous avons décidé de relancer ce prix et d’en confier les rênes à l’Académie Cévenole », se félicitait le maire d’Alès, Max Roustan.
Alors qu’Alès Agglomération s’apprêtait à défendre sa candidature lors de la finale du label Capitale Française de la Culture, son président Christophe Rivenq soulignait à son tour, sa fierté de participer à l’organisation de ce prix et de montrer « que la littérature fait partie intégrante de la culture sur ce territoire ».
Retenue à Paris, la lauréate, jointe en visioconférence, ne cachait pas son bonheur en apprenant sa victoire. « Ce livre est une histoire de famille, un hommage aux liens que les Cévennes entretiennent avec les personnes. La montagne accueille sans juger, comme savent le faire les Cévenols », commentait sobrement Clara Dupont-Monod.
Ce sont les parents de Clara Dupont-Monod qui se sont présentés au pied de la tribune pour recevoir le prix, au nom de leur fille. S’adapter est un livre de famille, son autrice venait juste de le rappeler.
Les finalistes
S’adapter, de Clara Dupont-Mono (édition Stock).
- Marche en plein ciel, de Gwenaëlle Abolivier (éditions Le Mot et le Reste)
- Le silence des maquis, de Justine Berlière et Jean-Marc Berlière (éditions Denoël)
- Les pommiers juifs du Pendedis, de Patrick Cabanel, (Alcide Editions)
- Les cabossés, de Lecordouan, (éditions Nombre)
- Le cœur des fileuses, de Aurélie Haderlé, (éditions Les Presses de la Cité)
- Les couleurs du destin, de Mireille Pluchard, (éditions Les Presses de la Cité)
- Les fiancés de l’été, de Christian Laborie, (éditions Les Presses de la Cité)
- La liberté des enfants perdus, de René Barral, (éditions de Borée).