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Chamborigaud : le pont provisoire sera livré début mai

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Lancés le 3 avril, les travaux pour créer une piste provisoire permettant de traverser le Luech entre Chamborigaud et Génolhac avancent bon train. Dans le même temps, les études pour la construction du pont définitif ont débuté.

« Nous avons obtenu toutes les autorisations, c’est déjà suffisamment exceptionnel pour être souligné », se félicite Patrick Malavieille, vice-président du Conseil départemental du Gard. Depuis l’effondrement d’une partie du pont à la sortie de Chamborigaud le 18 mars, qui n’a miraculeusement pas fait de victime, le Département, les maires des communes touchées, les services d’Alès Agglomération et les divers services de l’État travaillent main dans la main pour trouver une solution rapide à cet enclavement forcé. « C’est particulièrement compliqué pour nous », ne cache pas Guy Chéron, maire de Génolhac, l’une des communes directement desservies par ce pont.

Le 3 avril, soit 17 jours après sa chute, les travaux ont débuté : le Département intervient du côté de Chamborigaud, sur la RD 906. La municipalité de Génolhac intervient quant à elle de l’autre côté du Luech : « La sortie du pont provisoire se fera sur un terrain privé débouchant sur une voie communale », présente le maire.

L’entreprise en charge des travaux est à pied d’œuvre pour préparer la piste d’accès ainsi que les 9 blocs de béton de 14 tonnes qui formeront la passerelle. La mise en circulation étant prévue au début du mois de mai. « Il s’agira d’un pont “noyé”, sans rambarde. Cet ouvrage, dit “fusible”, ne résistera pas aux crues. Nous devrons donc de le remplacer en cas d’intempéries. Croisons seulement les doigts que nous n’ayons pas à le faire », précise Patrick Malavieille.

Ce pont permettra la circulation automobile dans un sens à la fois et fonctionnera grâce à des feux en alternance. « On a étudié les flux avec des points de comptage de véhicules. En période tendue, c’est à dire en été, un samedi, on aura un temps d’attente de 3 à 4 minutes. C’est peut-être un peu long, mais compte tenu de la situation, c’est quand même une bonne solution. » Limité à 25 tonnes, le pont sera en mesure d’accueillir les transports scolaires, ainsi que les piétons grâce à un cheminement prévu à cet effet.

La reconstruction de l’ancien pont débutera cet été

Dans le même temps, le Département du Gard a commandé les études préparatoires pour la construction d’un pont neuf, à l’emplacement de celui effondré.
Dès les premiers instants, Alès Agglomération a mobilisé ses services pour venir en soutien. « La solidarité entre les communes doit jouer son rôle à plein, comme nous avons toujours eu l’habitude de le faire ici », a indiqué Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération.

« Si tout va bien au niveau juridique, administratif et météorologique, nous pourrions démarrer les travaux à l’été pour une livraison de l’ouvrage en septembre 2025 », détaille Patrick Malavieille. Là aussi, il salue l’effort collectif : « Sans les autorisations des propriétaires des terrains, nous serions encore en procédure. C’est aussi grâce à eux que le chantier va pouvoir démarrer aussi rapidement ! »