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Barrages de Sainte-Cécile et des Cambous : une concertation est ouverte

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Jusqu’au 30 juillet, le Conseil départemental vous offre la possibilité de vous informer et de vous exprimer au sujet du projet de mise en sécurité des barrages du complexe hydraulique de Sainte-Cécile-d’Andorge et des Cambous.

« Préparer l’avenir et anticiper les effets du réchauffement climatique », voilà l’objectif principal du projet de mise en sécurité des barrages de Sainte-Cécile-d’Andorge et des Cambous sur le Gardon d’Alès dont leur rôle d’écrêteurs de crues et de plus en plus mis à contribution (lire ci-dessous « Le contexte historique »).

Après une quinzaine d’années d’études et d’expertises, une solution technique a été retenue. Dans ce cadre, une mise en cohérence de la capacité hydraulique du barrage des Cambous, situé à son aval immédiat, sera aussi nécessaire ; les deux barrages formant un complexe hydraulique cohérent et interdépendant. Pour ce projet phraraonique estimé à plus de 50 M€, le Conseil départemental entre dès à présent dans une phase d’études techniques et de demandes d’autorisation. La réception des travaux est programmée à l’horizon 2027.

En chiffres

  • Mise en service : 1967
  • Hauteur : 45 m
  • Longueur : 154 m
  • Capacité d’évacuation : 900 m³/s
  • Volume de la retenue : 1 600 milliers de m³
  • Surface de la retenue : 75 ha
  • Bassin versant : 116 km²
  • Coût estimé : + 50 M€

Contexte historique, de 1958 à 2027

Après les catastrophiques inondations de septembre et octobre 1958 où 40 personnes ont péri, le Département du Gard a lancé un vaste programme de protection contre les inondations avec la construction de cinq barrages, dont celui de Sainte-Cécile-d’Andorge. Achevé en 1967, il s’agit d’un barrage écrêteur de crues de classe A de 45 mètres de haut et 154 mètres de long en crête. Sa capacité d’évacuation des crues est de 900 m³/s. Il contrôle un bassin versant de 116 km². Lors d’événements pluvieux, il permet de stocker temporairement d’importants volumes d’eau et de diminuer les vitesses d’écoulement.

En septembre 2002, un épisode cévenol extrême a causé la mort de 22 personnes et plus de 800 M€ de dommages matériels. Le Conseil départemental a alors engagé un révision des études hydrologiques de ses barrages. Pour celui de Sainte-Cécile, bien que parfaitement entretenu et en parfait état, il a été conclu que sa capacité d’évacuation des crues devait être augmentée de plus de 1000 m³/s.

La solution retenue pour augmenter la capacité d’évacuation du barrage, qui bénéficie d’un important retour d’expérience notamment aux États-Unis, présente les meilleures garanties d’un point de vue économique, technique et environnemental. Cette méthode dite « EVC sur BCR » consiste en la création d’un évacuateur de crue à surface libre posé sur le parement aval partiellement reconstruit en « Béton compacté au rouleau ». Il faudra donc déconstruire puis reconstruire partiellement le barrage. Les travaux auront lieu de 2024 à 2026. La livraison est programmée pour 2027.

La retenue d’eau du barrage des Camboux est partie intégrante au complexe hydraulique de Sainte-Cécile.

Des outils numériques et physiques pour s’informer et participer

La collectivité gardoise lance également une grande concertation publique d’une durée de trois mois « compte tenu de la dimension du projet, tant technique qu’environnementale et financière, compte tenu du rôle structurant de ces ouvrages dans le paysage et le rythme de vie du territoire du Gardon d’Alès, et dans un objectif d’explication partagée quant à la solution retenue et à ses impacts », indique la déclaration d’intention du projet (à télécharger ici) .

Un dispositif d’information et de dialogue est donc mis en place par le Département jusqu’au 30 juillet. Il comprend :

  • Une plateforme de concertation (colidee.com/CD30) accessible à tous sur laquelle vous pouvez vous informer du projet, vous exprimer et participer.
  • Deux réunions d’information et de participation en mai et juin.
  • Une plaquette d’information à télécharger ou à consulter dans les locaux des collectivités.
  • Des registres physiques, disponibles dans toutes les mairies des communes concernées dans lesquels vous pouvez inscrire toutes vos observations sur le projet.

« À l’issue de la concertation, un bilan sera réalisé quinsi qu’un résumé de la façon dont elle s’est déroulée. Ce bilan sera rendu public avant fin novembre 2021. tous les avis enregistrés pendatn les temps de rencontres, toutes les contributions recueillies sur la plateforme numérique, tous les courriers et/ou courriels seront annexés au registre d’observation et au bilan », précise l’avis de concertation officiel.

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