« Je voudrais laisser quelque chose d’utile derrière moi et sortir la ville d’Alès de l’anonymat sur le plan de la sculpture », confie l’artiste âgé de 79 ans. Le Grau-du-Roi, Port Camargue, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, Montpellier, Pézenas… autant de villes de la région où il est possible d’admirer les œuvres monumentales en bronze d’Ali Salem. Né au Caire, en Égypte, en 1945, cet artiste naturalisé français est diplômé des Beaux-Arts d’Alexandrie en 1968. Professeur à la faculté des Arts de Paris, il obtient son doctorat spécialisé en “fonderie de métaux non ferreux et fours de construction”, enseigne l’art plastique pour l’Éducation nationale pendant douze ans, avant de démissionner pour se consacrer entièrement à son art et créer sa propre école. « J’ai voyagé partout autour du monde, j’ai ouvert une fonderie en Thaïlande où j’ai vécu plusieurs années, ainsi qu’en Égypte », raconte-t-il.
« La sculpture, elle reste à vie »
Celui qui signe ses œuvres “Salem”, est un véritable touche-à-tout : bronze, sculpture sur bois, sur pierre, peinture, céramique, … Entouré de ses créations et de sa collection dans son domicile à Alès, Ali Salem est un passionné qui vit entièrement pour l’art. Aujourd’hui, ce grand artiste souhaite transmettre le plus possible. « J’aimerais que les arts plastiques aient une place aussi importante que le football en France. Alès a du potentiel, la ville change et bouge beaucoup, et l’art pourrait être encore plus mis en valeur. » C’est pourquoi Ali Salem a comme idée d’organiser son propre symposium ; une rencontre de sculpteurs internationaux à Alès.
Cet événement, qui pourrait être organisé en partenariat avec Alès Agglomération au cours de cette année, serait l’occasion pour les Grand-Alésiens et curieux des alentours de découvrir et d’assister au travail de sculpteurs renommés à travers le monde pendant qu’ils façonnent leurs œuvres.
Après leur départ, ce symposium serait aussi l’opportunité de conserver à Alès des œuvres monumentales dans le paysage urbain. « C’est très intéressant et cela embellirait encore plus le cœur de ville. Certains arts sont éphémères, mais la sculpture, elle reste à vie », justifie l’artiste, bien décidé à rendre son art accessible à tous.
