« On pouvait penser que l’ère du numérique éteindrait les livres. Mais pas du tout ! Le livre objet, passeur d’histoires et de mémoire, symbole de liberté, est bien vivant », a expliqué Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, en préambule de la conférence de presse de lancement du festival “Les Passeurs de Livres”. Cette nouvelle manifestation se tiendra du 24 au 26 juin sur Alès et Alès Agglomération, territoire où le livre a toute sa place comme l’a rappelé Max Roustan en citant la médiathèque Alphonse Daudet entièrement rénovée et le prix littéraire du Cabri d’Or.
Inédit en France, ce rendez-vous organisé par l’association Alès Agglo Arts et Histoire (AAAAH) ne sera pas un simple salon du livre, mais constituera un événement exceptionnel autour des sciences humaines en présence d’auteurs, d’éditeurs, de grands témoins, avec l’organisation de tables rondes et de débats, sur plusieurs sites d’Alès et d’Alès Agglomération. L’objectif est de réunir entre 20 000 et 25 000 visiteurs pour cette première édition et de faire de ce festival, dans les années à venir, une référence nationale.
Au programme : salon du livre, conférences, projections, concert
Avec 80 conférences, 5 tables rondes, 2 pièces de théâtre, des projections de films et un concert de trompettes en hommage à Maurice André, le champ des découvertes sera très large. Le Cratère sera l’épicentre de la manifestation : il accueillera dans son hall et sur son parvis un salon du livre d’une centaine de stands avec nombre d’éditeurs nationaux et locaux (Gallimard, Taillandier, les Presses Universitaires de Rennes, AudiableVauvert, Alcide, etc.) qui feront venir leurs auteurs.
Le thème : “Étrange, étranger”
C’est le thème “Étrange, étranger” qui sera décortiqué et illustré pendant le festival, à travers la géographie, l’histoire, l’ethnologie, mais aussi la philosophie, les sciences politiques et, bien évidemment, la littérature.
Comme l’a souligné Jean Lebrun, journaliste renommé et président du Conseil scientifique du festival : « L’étranger, dans son étymologie, ce n’est pas “l’autre”. C’est quelqu’un qui n’était pas du “ban” et auquel on devait l’hospitalité. L’étranger moderne, celui que l’on connaît actuellement, n’est apparu qu’au moment de la création des États-Nations au XIXe siècle ». De quoi nourrir bien des réflexions et des débats.
Des partenaires tous azimuts
Organisée par la société Lerycerp et par l’association AAAAH, cette manifestation s’appuiera également sur les partenaires culturels locaux : le Cratère Théâtre, le musée Maison Rouge, le Train à Vapeur des Cévennes, le Festival cinéma Itinérances, l’école du cirque Le Salto, le musée du Désert ou encore le conservatoire Maurice-André. Les établissements d’enseignement ne sont pas oubliés, avec l’intégration des écoles élémentaires, des collèges et des lycées alésiens.
Une mobilisation d’ampleur qui a incité le ministère des Affaires étrangères à s’associer à l’événement. Sans oublier la Région Occitanie et les médias nationaux comme Le Monde et France Inter, ainsi que les revues Historia ou Terrain.
Au côté de Jean Lebrun, la journaliste et auteure Émilie Aubry (Arte) sera la marraine de l’événement.