Le confinement a mis en évidence les vertus et l’efficacité du télétravail. Et donné l’envie à nombre de citadins des métropoles, surtout ceux vivant en région parisienne, de s’installer dans une maison avec jardin dans une ville moyenne pour y télétravailler sereinement. Du coup, fleurissent dans les médias des dossiers spéciaux et des classements des villes françaises où il fait bon télétravailler.
C’est ainsi que Le Point, dans son n° 2494 du 11 juin, a consacré son dossier aux 70 villes de France les mieux préparées à cette révolution professionnelle et privée. Bonne surprise, la capitale des Cévennes figure, dans ce premier palmarès édité sur le sujet, à la 16e place des villes moyennes, derrière La Rochelle (1re), Pau (2e) ou Arras (6e), mais devant Angers (18e), Annecy (23e), Dijon (34e) ou Fréjus (46e). Surtout, si l’on excepte Perpignan (9e), Alès est placée devant toutes les autres villes moyennes d’Occitanie puisque Béziers est classée 26e, Nîmes 28e et Sète 35e (Montpellier est pour sa part classée 16e dans le palmarès des grandes villes.).
Un classement qui souligne une culture de l’entrepreneuriat
Six critères ont été retenus par la société France Attractive qui a réalisé ce classement. Sur trois de ces critères, Alès est mal classée : ainsi pour le nombre de voyageurs en gare (38e), auquel il sera difficile de remédier ; ainsi également pour la couverture 4G (40e) et pour la couverture très haut-débit (47e), des problématiques sur lesquelles il est possible de progresser rapidement.
En revanche, Alès est en pointe concernant la disponibilité des logements de 4 ou 5 pièces et plus (4e) et sur le pourcentage d’espaces naturels (4e). Notons enfin une très belle 18e place pour la population d’auto-entrepreneurs pour 1 000 habitants, ce qui confirme une culture de l’entrepreneuriat dopée par l’IMT Mines Alès et favorisée par l’écosystème économique alésien.
« Les villes moyennes sont moins polluées, ont des coûts immobiliers moins chers et un cadre de vie nettement plus agréable, analyse Max Roustan, maire d’Alès. Je pense que l’heure d’Alès est arrivée, même si nous n’avons ni TGV ni aéroport ». Car Alès a aussi un atout de – grande – taille dans sa manche : les Cévennes, qui commencent à sa porte…
“Alès, la capitale qui ne manque pas d’air”
Dès le déconfinement, 42 % des Franciliens ont déclaré vouloir vivre dans un endroit plus vert, plus calme, moins pollué. Pour rebondir sur ces données et surfer sur le classement publié par le magazine Le Point, la municipalité alésienne a lancé une campagne de pub dans le métro parisien : le slogan volontairement taquin, “Alès, la capitale qui ne manque pas d’air”, s’est affiché sur 705 faces dans les couloirs du métro parisien au milieu du mois de juin. Et ce dans une centaine de stations de Nation à Charles de Gaulle-Étoile, en passant par Opéra, Gare du Nord, Châtelet, Saint-Michel-Notre Dame, Montparnasse, ou encore Denfert-Rochereau, République, Place d’Italie, Concorde, etc.
L’objectif est clair pour Max Roustan : « L’idée est de capter l’intérêt des Franciliens qui désirent quitter la région parisienne suite au confinement. Plus largement, nous souhaitons créer un appel d’air en direction des actifs, dont certains pourraient venir télétravailler au pied des Cévennes ».