Vie quotidienne

À Boisset-et-Gaujac, les enfants atteints d’autisme ont leur classe

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Depuis le 3 octobre, sept enfants sont accueillis par une équipe spécialisée. L’objectif étant de les inclure le plus possible dans une scolarité dite “standard”.

Comme chaque matin, Mathéo(1), cartable sur le dos et casquette bien fixée sur la tête, arrive accompagné de son papa à l’école. Cette classe maternelle, située au sein du groupe scolaire de Boisset-et- Gaujac, n’a rien de spécifique, si ce n’est les enfants qu’elle accueille. « Cette Unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA) s’inscrit dans le 4e Plan Autisme mis en place par le Gouvernement », introduit Jérôme Lemaistre, directeur du dispositif Enfance de l’UNAPEI30, association qui gère cette structure. « L’objectif est d’inclure les enfants atteints d’autisme dans le milieu scolaire. » Cette 3e structure dans le Gard, financée par l’Agence régionale de santé, est par ailleurs très bien accueillie par le maire, Julien Heddebaut : « Le Conseil municipal a unanimement accepté ce projet, car le sujet de l’égalité des chances nous tient à cœur ».

Une préparation a été nécessaire avant l’ouverture de la classe : les parents d’élèves, les personnels des écoles, ainsi que l’équipe composée d’une enseignante, d’une psychologue, d’une psychomotricienne, d’un moniteur-éducateur, d’un éducateur spécialisé et d’un accompagnant éducatif et social, ont tous été formés pour savoir se positionner avec des enfants atteints d’autisme.

La communication comme priorité

Certains enfants vont, sur les temps de récréation, s’amuser avec les autres élèves et d’autres vont même à la cantine. « Les parents sont soulagés de voir que leur enfant fait des progrès. Avec l’autisme, on célèbre chaque petite victoire. C’est la méthode des petits pas », sourit Virginie Papillon, cheffe de service des équipes mobiles de l’UNAPEI30. Cette classe permet aux petits d’apprendre les bases de la vie sociale. « En maternelle, on accueille les enfants de 3 à 6 ans. C’est un âge clé qui permet, au niveau neurologique, de créer de nouveaux circuits et de faire évoluer l’enfant », explique Jérôme Lemaistre. Ainsi, la priorité est donnée à la communication : « Souvent, ces enfants ont des troubles du comportement, car ils ont du mal à s’exprimer. C’est la première difficulté sur laquelle nous travaillons pour ensuite canaliser l’enfant et créer un échange ».
S’ils le peuvent, certains enfants rejoindront l’année prochaine une classe dite “standard”. D’autres poursuivront leur progression à l’UEMA, ou rejoindront une autre structure spécialisée.