Pour Pierre-Alain Challier, galeriste à Paris, natif de Ribaute-les-Tavernes, son rêve d’enfant est devenu son projet de vie : « Ce lieu me fascinait. J’y venais en cachette avec la peur au ventre ; le propriétaire était un homme impressionnant. Je lui avais écrit une lettre pour lui proposer de racheter le petit castelnau qui jouxte le château, à laquelle il n’a bien sûr jamais répondu. Le jour où je me suis retrouvé face à lui, il m’a dit qu’il ne vendrait jamais. » Et heureusement qu’il ne l’a pas fait. En 2014, Pierre-Alain Challier et Bertrand de Latour, commissaire-priseur, deviennent propriétaires du domaine, resté intact, donc, durant quinze siècles. Dès lors, les deux passionnés d’art, se lancent dans un projet pharaonique : sauver un patrimoine bâti comportant de nombreux bâtiments et ouvrages en état de dégradation avancée, restaurer les 70 hectares du parc attenant constitué de milliers d’arbres et développer un projet d’accueil d’artistes et d’œuvres d’art. Les lieux s’ouvrent d’ailleurs au public dès cet été (lire ci-contre).
Une fondation pour transmettre aux générations futures
« L’objectif à terme est de créer une fondation afin que tout ce patrimoine, les lieux comme les fonds artistiques, puissent être transmis aux générations futures et servir de supports d’études aux chercheurs et botanistes », développe Pierre-Alain Challier, dont la proximité dans sa jeunesse avec Pierre André Benoit lui a sans doute donné la passion de l’art.
Le Ribautain a lancé dans l’aventure toute sa famille. La mesure de la tache est à la hauteur de la démesure des lieux. Depuis la route départementale 24, seuls des corps de ferme apparaissent au loin. Rien ne laisse supposer que se cache derrière ces bâtiments rustiques un domaine digne des décors de La Belle et la Bête, de Jean Cocteau. Deux bambouseraies, des milliers de palmiers, un platane d’une envergure de 60 mètres labellisé “Arbre remarquable” en 2015, des séquoias et de nombreux ouvrages offrant une impressionnante traversée de l’histoire : de la villa gallo-romaine au castelnau moyenâgeux, en passant par la maison de maître du XVIIIe siècle. Sans doute unique en Occitanie, le château de Lascours est en cours d’étude pour être inscrit aux monuments historiques.
Mercredi 21 juillet, 20h30
Lumières de Paris et de Vienne
Choristes et musiciens, valseurs et récitants en costumes de Chant dans les Vignes - Col Canto présentent des opérettes, valses et musiques pétillantes de La Vie Parisienne, Les Brigands, La Veuve Joyeuse, Boccaccio, L'Étudiant mendiant.
- Tarifs : 10 €, gratuit moins de 18 ans
- Réservation obligatoire au 04 66 61 82 46