Vie quotidienne

À Alès, l’école des Prés-Saint-Jean a changé de nom

BaptêmeÉcoleEGCV Actualités de la 1ère phaseEnseignementGermain TillionJoséphine Baker


École Germaine-Tillion pour l’élémentaire et Joséphine-Baker pour la maternelle : ces deux établissements ont été rebaptisés des noms de deux femmes d’exception pour s’ouvrir à un nouvel avenir.

Depuis jeudi 20 juin, les écoles maternelle et élémentaire des Prés-Saint-Jean ont changé de nom. Les plus petits occupent désormais l’école Joséphine-Baker. Quant aux élèves de l’école élémentaire, ils sont regroupés à l’école Germaine-Tillion. Deux personnalités célèbres, l’une dans le domaine de la chanson et l’autre dans celui de l’ethnologie, qui ont marqué leur époque.

Mais plus encore que leur parcours professionnel d’exception, ces deux femmes ont pris une part active et déterminante dans la résistance contre l’occupant nazi. Germaine Tillion sera d’ailleurs déportée dans le camp de Ravensbrück (Allemagne) en octobre 1943 d’où elle reviendra à la Libération pour reprendre ses activités d’ethnologue.

« Ces deux personnalités ont été inhumées au Panthéon, a rappelé Thierry Olivier, directeur de l’école. Le choix de ces deux personnalités est le fruit d’une réflexion collégiale menée entre le corps enseignant, les parents d’élèves et la municipalité alésienne qui nous a accompagnés dans ce dossier ».

Pour coller à la nouvelle configuration du quartier

Car, au-delà du changement d’appellation, il s’agit pour l’établissement scolaire d’un véritable projet prenant en compte la nouvelle configuration du quartier des Prés-Saint-Jean. « Avec les travaux de l’ANRU, le nombre d’élèves pouvant prétendre suivre leur scolarité chez nous s’est déplacé vers d’autres quartiers alésiens. Il est donc naturel, à l’appui de leur nouvelle identité, que les deux écoles puissent proposer une dénomination plus ouverte sur le reste de la ville. Elles ne doivent plus être perçues comme les écoles du quartier des Prés-Saint-Jean, mais comme des écoles d’Alès à part entière ».

Au moment de l’inauguration, après avoir dévoilé les deux plaques officielles et apprécié la fresque qui orne le fronton de l’école Germaine-Tillion, conçue en collaboration avec l’association Art’Attack, et le dessin collégial de l’école Joséphine Baker, Max Roustan, maire d’Alès, a lui aussi souligné « un changement de nom qui donnera une nouvelle image dans un quartier en pleine mutation ».

De son côté, Christophe Rivenq, 1er adjoint au maire et président d’Alès Agglomération, a insisté sur l’engagement des deux marraines de ces écoles, lors de la période sombre de l’occupation : « Elles symbolisent le courage et l’action pour le respect des principes de liberté, d’égalité et de fraternité qui nous sont si chers ».

FERMER