Un bon langage conditionne généralement une bonne lecture, qui conditionne elle-même une bonne écriture… C’est pour défendre ces apprentissages de base que la Ville d’Alès propose depuis 25 ans un dispositif de soutien scolaire financé par l’État (à travers le programme de Réussite éducative) et par Alès Agglomération (à travers le Projet éducatif de territoire) : 1h à 1h30 supplémentaires, sur la base du volontariat, après le temps scolaire et trois fois par semaine, pour améliorer son expression orale ou sa lecture au sein d’ateliers regroupant au maximum cinq enfants. « Ce sont des conditions idéales pour être accompagné, certifie Christian Chambon, adjoint au maire d’Alès, délégué au Pôle Éducation Enfance Jeunesse. Si ce dispositif dure depuis aussi longtemps, c’est qu’il se montre très efficace ! »
90 enfants, repérés depuis la rentrée par les enseignants, ont signé ce mardi 12 novembre une petite carte d’engagement, tel un contrat. Chez les maternelles, les difficultés de langage sont prises en charge chez les “petits parleurs”, c’est-à-dire les enfants qui sont très introvertis ou ceux qui sont issus de familles non francophones. Chez les CP, les difficultés d’apprentissage de la lecture peuvent concerner tous les enfants. Ces ateliers, qui font appel au jeu, permettent aux écoliers d’apprendre sans avoir l’impression de travailler. Si bien que les exercices peuvent se poursuivre à la maison avec leurs parents qui, eux aussi, ont signé le contrat d’engagement dans le dispositif. « Rendre les parents acteurs de la réussite de leur enfant, c’est sans doute la clé du succès de cette opération », estime Magali Nicolas, responsable du département Jeunesse d’Alès Agglomération.
Au mois de juin 2025, les élèves repartiront avec un cadeau, ainsi qu’un premier diplôme scolaire… à afficher fièrement sur le mur de leur chambre.