Environnement

1 000 plants pour redéployer le couvert végétal des berges du Gardon

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Après avoir acquis 70 hectares de terrains le long du Gardon de Saint-Christol-lez-Alès, Saint-Hilaire-de-Brethmas, Ribaute-les-Tavernes et Vézénobres, l’EPTB Gardons poursuit ses missions de gestion de la rivière et de prévention des inondations par une une grande opération de plantation cet automne 2024. Le 6 novembre, 500 jeunes arbres et arbustes ont été mis en terre sur une parcelle de Saint-Christol-lez-Alès.

Ce qu’on appelle ripisylve, c’est-à-dire la végétation naturelle des berges d’une rivière, est un véritable allié contre les inondations : en créant un espace naturel tampon pour absorber les eaux, en filtrant les débris et en ralentissant le débit de la rivière lorsqu’elle est en crue, en consolidant les berges et en limitant l’érosion, en protégeant les cultures alentour… « Ces “couloirs verts” sont alors propices au développement de la biodiversité et à la protection du milieu aquatique », assure Lionel Georges, directeur de l’EPTB Gardons. Cet établissement public est en charge de la gestion de l’eau sur le bassin versant des Gardons (160 communes) et a pour principales missions la prévention des inondations, la gestion de la ressource en eau et sa préservation.

La restauration du couvert végétal le long du Gardon est donc une action phare, avec le financement de 1 000 plants en 2024. Les 500 premiers jeunes arbres et arbustes ont été mis en terre sur une parcelle d’un hectare le long du Gardon de Montèze, à hauteur de Saint-Christol-lez-Alès. Chênes, érables champêtres, frênes et aubépines ont été sélectionnés : « Ces espèces de ripisylves anciennes sont un investissement pour plusieurs générations, avec des ligneux comme le chêne pouvant vivre jusqu’à trois cents ans, justifie Lionel Georges. Le reboisement du site permettra en outre le développement de la flore locale typique des cours d’eau, comme le peuplier blanc ». Les équipes de l’EPTB Gardons ont également réalisé des semis expérimentaux sur la parcelle, car une réflexion est lancée autour du changement climatique et de la meilleure manière d’amoindrir ses effets : « Avec des périodes de sécheresse de plus en plus récurrentes, un ralentissement général des débits d’eau, nous voyons bien que la végétation naturelle des berges se modifie… Donc nous avons créé une micro-pépinière pour tester différentes nouvelles essences », explique Romuald Barre, responsable de l’équipe Verte.

Méryl Debierre, 1re vice-présidente de l’EPTB Gardons, a rappelé que cette opération faisait suite aux journées sportives et pédagogiques “Les Relais de l’eau des Gardons”, organisées au printemps 2024 en écho aux Jeux Olympiques de Paris. Cette action, soutenue par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, visait à mobiliser le grand public et les élus autour de la question de la gestion de l’eau : « L’EPTB s’était engagé à financer un plant par participant », rappelle Méryl Debierre.

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